Los Angeles International Airport, parfum aseptis�des californiens en chemise hawa�ne partout, il fait jour et le bleu du ciel semble menacer d�exploser �out moment comme les nichons de Pamela Anderson. Je me faufile dans la foule sentimentale, hippies girls ondoyantes aux chevelures superbes s�affalant sur leurs bustes fleuris, joggeurs sculpturaux et jeunes veuves en mal de gigolos serial killers, flics flingueurs et retrait�aux visages marbr� Dans le hall livide, un �rme chicano en costume bon march��attend, catogan pass�u pento et Ray-Ban de contrefa� sous une petite casquette qui semble avoir �it ridiculement pos�sur sa t�. Sur une pancarte en toutes lettres, mes nom et pr�m. Un signe et je m�engage dans le large sillon invisible que le gros trace mollement devant moi. Dehors, une limousine blanche �app�d�un Tex Avery ronronne silencieusement. Nous d�rrons doucement comme un tapis volant. Le mec me d�se �on h� en baragouinant vaguement en anglais, ou est-ce moi qui ne comprends rien, un � Je viens vous chercher � heures �.
Une demi-heure plus tard, je me d�sse dans la piscine de l�h�, un cocktail �a main, un russe blanc si j�en crois l�explication crypt�lanc�au serveur circonspect qui se pr�nta �oi. Je nageais dans le bonheur, peaufinant le secret de mon bronzage quasi perp�el. De grosses dames s�amusaient �longer et je fixais leurs gracieux mouvements comme l��il photographique de David Lachapelle alors que les remous venaient troubler ma m�tation sur l�imminence d�une troisi� guerre mondiale thermonucl�re. Je tirais une taffe sur le bout de ma paille ressentant au plus profond de moi les sinistres m�its de la vodka, la liqueur de caf�e maintenait subtilement �ill�t j�avais besoin de cela pour affronter les effluves toxiques de Xu Xu Fang. Un A310 sillonne l��ndue azur� tiens est-ce moi pench�u hublot ? Non. Je suis bien l�le cul viss�ans le boudin moelleux de ma bou�gonflable, sirotant instinctivement mon s�m de vie.