"Aux Pays-Bas, en Autriche, en Hongrie, un peu partout en Europe, les mouvements populistes ne demandent que cela: en revenir aux frontières, rétablir la préférence nationale, réduire les flux migratoires. La crise économique, le malaise identitaire ont gagné une Europe vieillissante. L’étranger, qu’il soit Maghrébin, Polonais, Allemand ou Turc, d’Annemasse ou de Pontarlier, permet de décharger les frustrations." Yves Petignat "Le temps"
La recette nationaliste fonctionne toujours et c'est pathétique. La campagne électorale permet à Nicolas Sarkosy de dire tout haut et de marteler sans complexe ce rêve ultime des populistes de l'Europe : fermons les frontières non seulement de l'Europe mais dans chacun des pays, restons entre nous et tout ira beaucoup mieux dans le monde. Le pire de ce discours totalement aberrant, délétère, inhumain, économiquement stupide, si loin des valeurs majeures de la République est que non seulement il semble trouver un écho favorable qui fait remonter la cote du candidat aux élections présidentielles dans les sondages mais trouve écho ailleurs en Europe.
Un article paru dans le quotidien suisse "Le temps" exprime ses craintes justifiées : "Puisque la France veut renégocier l’un des accords qui conditionnent les flux migratoires, pourquoi la Suisse, qui a son mot à dire dans l’espace Schengen, ne s’engouffrerait-elle pas dans la brèche? Déposée en février, munie de 130 000 signatures, l’initiative «contre l’immigration massive» introduirait des contingents pour toutes les catégories, requérants d’asile, Européens bénéficiant de la libre circulation, frontaliers. " Yves Petignat "Le temps"
"Le ventre est encore fécond d'où a surgi la bête immonde" Bertolt Brecht , ne laissons pas faire.