Mannequin propulsé sur le devant de la scène, Jennifer (Elisha Cuthbert) travaille sans relâche et a, pour ainsi dire, rarement l'occasion de faire la fête et de se faire des amis. Lors d'une soirée dans un Club, la jeune femme est droguée par un mystérieux individu et s'évanouit... Lorsqu'elle reprend connaissance, Jennifer découvre qu'elle est enfermée dans une obscure pièce & qu'elle est à la merci d'un malade mental. Ce dernier prend un réel plaisir à pratiquer la torture psychologique sur le jeune Top Model ! Jennifer arrivera-t-elle à s'en sortir ? Peut-être que son voisin de cellule - un autre prisonnier du dément -, un certain Gary (Daniel Gillies), pourra lui venir en aide ?
Quand la franchise fait des émules, il ne faut pas s'attendre à un spectacle raffiné... Vous voilà prévenu ! Ce n'est donc pas une surprise mais "Captivity" prend un malin plaisir à pousser le vice dans ses derniers retranchements : bimbo brûlée à l'acide, chien déchiqueté, organes ingurgités,... Heureusement pour nous, cette élucubration d'images choquantes et (parfois) insoutenables est comptée....
En effet, après une première partie assez répugnante mais aussi - il faut l'admettre - gentiment angoissante et parfois même efficace, le réalisateur anglais Roland Joffé sort de ce trip macabre pour présenter les motivations d'un pervers qui aime torturer les jolies jeunes filles... Malheureusement, ces explications tombent un peu à plat et précipitent un coup de théâtre assez prévisible. C'est ainsi que notre ballade dans la conscience d'un détraqué se clôture rapidement en pétard mouillé !
Au terme de ce "Captivity", petit thriller nauséeux sans grande surprise, on peut quand même se demander ce que vient faire, dans cette "tourbe", un réalisateur tel que Joffé ! Notre homme a quand même mis en scène "Mission" (1986), avec Robert De Niro , "La Cité de la joie" (1992) et "Vatel" (2000). C'est vrai aussi que notre homme a également réalisé le médiocre "Super Mario Bros" (1992) !
Sans grande honte, Roland Joffé suit les prequels du genre "thriller ensanglanté" instaurés par les épisodes de "Saw" & Cie. Le résultat reste assez modeste bien que l'on compte quand même, dans ce spectacle ragoûtant, quelques idées intéressantes ! Les amateurs de sensations fortes ne devraient pas être trop choqués par ce qu'ils verront à l'écran...
Toutefois, au vue de la deuxième partie, ils préfèreront peut-être revoir "La Maison de Cire", par exemple, ou attendre en DVD l' de : deux films qui narrent avec beaucoup plus de brio la naissance de serial killer 's bien allumés... "Capitivity", à voir (si vous insistez) pour les beaux yeux d'Elisha Cuthbert qui nous sert une assez bonne prestation !
La bande-annonce...
"Captivity", les affiches qui ont dégoûté l'Amérique !
En mars 2007, les Etats-Unis ont fait la chasse aux affiches du film "Captivity" ! Quatre posters publicitaires ont provoqué un tollé de mécontentements et d'indignations auprès d'associations et de particuliers habitants les villes de Los Angeles et de New York. Motif ? La violence extrême véhiculée par ces quatre affiches respectivement intitulées "Enlèvement", "Confinement", "Torture" et "Fin". Ca ne vous surprendra peut-être pas d'apprendre que "Captivity" est une co-production "Lions Gate Films", Maison qui a notamment produit la saga "Saw", franchise également spécialisée dans les affiches promotionnelles choc' ! N'oublions pas non plus les : le dernier épisode présente, par exemple, sur la jaquette DVD le corps dénudé d'une femme décapitée ! Ambiance !