L’être humain réduit au rang de simple matière première

Par Oratoirenotredamedefatima @nd_fatima

La société Pepsi, qui doit lancer dans les toutes prochaines semaines son nouveau produit « Pepsi Next », fait face à un boycott de plus en plus vigoureux des militants pro-vie américains. La compagnie utilise en effet des cellules issues de fœtus avortés dans ses recherches pour réhausser le goût de la célèbre boisson. Avec l’aide de l’administration Obama, Pepsi a réussi à obtenir gain de cause.

Dans une décision rendue publique le 28 février, la SEC (Security and Exchange Commission) mise en place par le président Obama a statué: le laboratoire Semonyx, filiale de recherche du groupe PepsiCo’, est autorisé à utiliser des restes de foetus avortés comme rehausseurs de goût. Cet usage est considéré comme des « opérations commerciales ordinaires ».

(Source)

L’utilisation par le concurrent de Coca-Cola de cellules de fœtus avortés n’est hélas pas une première : en Suisse, cela fait deux ans déjà qu’un laboratoire pharmaceutique commercialise une crème anti-rides utilisant le même « composant ».

Si l’on parvient quelques instants à faire abstraction de l’horreur que provoquent ces nouvelles, on ne peut que voir une logique derrière ce processus : en effet, si une société est capable de soigner des gens avec des cellules de bébé mort, pourquoi ne les nourrirait-elle pas avec le même « ingrédient » ?

C’est l’aboutissement de la logique inhérente au matérialisme : mesurer toute chose à l’aune de son utilité matérielle ; toute chose, y compris les êtres humains. Le refus de toute sacralité de la vie, dans notre société, conduit à considérer la matière qui compose les hommes comme une ressource dont on peut disposer comme on l’entend.

Il faut donc faire comprendre à ceux de nos contemporains qui, comme nous, sont horrifiés par ces nouvelles, mais, contrairement à nous, ne veulent pas y voir la conséquence du matérialisme de notre société, que sans transcendance, sans foi dans le fait que l’homme ne se réduit pas à la matière qui le compose, on ne peut qu’en arriver là.

Certains diront peut-être que, pour l’instant, il ne s’agit « que » de cellules, et que celles-ci sont « seulement » récupérées sur des enfants qui, indépendamment de cette collecte, avaient déjà été avortés. Il n’y a pourtant pas de garde-fou pour que notre société s’interdise de hâter la fin de vie de personnes âgées et malades afin de récupérer leur matière. Avec des profanations comme celles du laboratoire suisse ou de Pepsi, il n’y a désormais plus de barrière empêchant d’arriver à la situation apocalyptique du film Soleil Vert (Soylent Green, 1973) où les personnes âgées sont euthanasiées et recyclées en « nourriture » sans que les consommateurs le sachent :

Le remède a pourtant été rappelé par le pape Benoît XVI, dans un discours en 2006 au Parti populaire européen (PPE) rappelant aux hommes politiques les trois principes sur lesquels ils ne peuvent transiger :

« Certains principes qui ne sont pas négociables. Parmi ceux-ci, les principes suivants apparaissent aujourd’hui de manière claire :

- la protection de la vie à toutes ses étapes, du premier moment de sa conception jusqu’à sa mort naturelle ;

- la reconnaissance et la promotion de la structure naturelle de la famille – comme union entre un homme et une femme fondée sur le mariage – et sa défense contre des tentatives de la rendre juridiquement équivalente à des formes d’union radicalement différentes qui, en réalité, lui portent préjudice et contribuent à sa déstabilisation, en obscurcissant son caractère spécifique et son rôle social irremplaçable;

- la protection du droit des parents d’éduquer leurs enfants.

Ces principes ne sont pas des vérités de foi, même s’ils reçoivent un éclairage et une confirmation supplémentaire de la foi; ils sont inscrits dans la nature humaine elle-même et ils sont donc communs à toute l’humanité .»