Fin février, on a vu Tune Yards. Pardon: tUnE YarDs (mais c'est moche). Nous étions donc au super concert de la meuf lorsqu'en première partie, nous avons découvert un nouveau groupe qui allait enfoncer un peu plus le clou étiqueté "je veux aller en Islande ça m'a tout l'air d'être le meilleur pays du monde". En bref : l'autre jour, on a découvert par hasard Caterpillarmen. Et même que c'était bien.
CATERPILLARMEN
en première partie de Tune Yards
@Bad Bonn, 21/02/12
Ils sont donc islandais et ils ont des têtes bizarres. Je ne veux pas dire que l'un engendre forcément l'autre mais on peut quand même regarder Jonsi et Bjork et puis reconsidérer les choses (cela dit, on peut aussi regarder Olafur Arnalds et mourir devant tant de mignonnerie). Non, en fait, il serait plus approprié de dire "ils viennent d'Islande et sont de super musiciens". Check. Sérieusement, qu'est ce qui les rend tous si fantastiques dans ce pays? En plus d'être islandais, les gars de Caterpillarmen sont jeunes. Et pour l'heure, Google n'a pas l'air de savoir grand chose sur eux, si ce n'est que "caterpillar men" se traduit par "chenille homme" ou chaussures moches. Au détour de leur Bandcamp on apprend également qu'ils se sont rencontrés grâce à une certaine Iguun Erla. Et quand on cherche Iguun Erla, on tombe notamment sur ça. En somme, Caterpillarmen, c'est un groupe surprenant (en vrai, on a cru avoir affaire aux suisses Combineharvester jusqu'à ce qu'il se mettent à converser). Il font surtout du rock d'inspi 70ies et le reste est résumé dans cette vidéo de présentation:
Caterpillarmen rappellent un peu les Doors. Mais ils s'en distancient de façon, disons, survoltée et principalement instrumentale. En effet, dès l'ouverture de Babycum, le dernier album en date, le synthé se tortille ("Siggi"). D'ailleurs, il devient même très vite l'acteur principal de l'enregistrement. C'est lui qui décide du rythme, qui freine ou accélère et qui dialogue avec la basse ("Kalli"). Le chant "babe babe" à la Jim Morrison ne s'impose jamais vraiment. Il est plutôt murmuré les yeux fermés ("Penetration Baby"). Un peu plus loin, les paroles "like a balloon!" explosent avec un autre genre de passion ("Pop (like a balloon)"). Car Babycum se caractérise surtout par les changements de tension en forme de fonction sinus: ascendant - descendant à l'infini, sur motif mélodique répété et hypnotisant. Le plus étonnant dans tout cela, c'est que ça donne très bien en live. Mieux qu'en enregistrement même. Pourtant peu fan des longs nuages guitaresques (coucou Wolf and Rhino), là, on s'emporte. Surtout assis. Surtout fatigué. Et surtout, surtout, avec les petites blagues et les noms de chanson absurdes genre "Concerto in K Major". Le tout servi par des gus avec des chaussettes en laine énormes aux pieds. C'était vraiment pas mauvais.