La crise appelle une transformation radicale
Le débat de l'élection présidentielle devrait permettre que les citoyens échangent entre eux. Qu'ils échangent vraiment à partir de leurs préoccupations et réfléchissent ensemble comment apporter des solutions. Or les médias font tout pour que les gens débattent de ce que disent les candidats et rythment la campagne sur leurs thèmes. Cela est très souvent affligeant et d'une pauvreté du raisonnement qu'on se fatigue vite de leurs discours.
La démagogie y va à bon train. Sarkozy et Le Pen ne se privent pas de ce côté là. Sarkozy a le culot de nous faire un numéro chaque jour, de réinventer l'eau chaude et même de piquer des idées un peu partout pour essayer d'attraper des électeurs dans ses filets comme si il n'avait pas été président depuis 5 ans.
Hollande, lui, jure qu'il ne s'en prendra pas aux riches et veut rassurer la grande bourgeoisie. Il n'a pas beaucoup d'efforts à faire puisque les riches savent très bien qu'ils ne risquent vraiment pas grand chose avec le candidat socialiste. Le hic , c'est qu'il fait comme ses amis de Grèce, du Portugal et d'Espagne qui ont tous été éjectés du pouvoir parce qu'ils avaient appliqué les recettes néo-libérales ou socio-libérales, justement parcequ'ils ne touchaient pas à la domination des riches et qu'ils ont laissé le système poursuivre sa logique destructrice.
Il faudra se rendre à l'évidence, la crise va s'approfondir quel que soit d'ailleurs le futur président de la république. On ne peut plus continuer avec le système actuel. Des solutions totalement novatrices qui remettent en question l'économie spéculative et la domination de la finance capitaliste sur la société sont urgentes à prendre, très urgentes.
Mais comme à chaque fois dans l'histoire, elles ne s'imposeront pas d'elles-mêmes. Pour cela il va falloir créer un mouvement , un rassemblement populaire d'une ampleur jamais connue, un rassemblement totalement nouveau, inédit, dans lequel on retrouve la majorité du peuple bien au delà des clivages et les divisions entretenues par la classe politique... Les élections devraient être un moment fort de réflexion en faveur de ce combat.