Mon dernier article remonte à presque un mois... Honte sur moi. J'ose espérer que vous me pardonnerez cet abandon involontaire, mais un nouveau boulot et une vie bien remplie m'obligent à revoir mon organisation. Sans vous dévoiler des détails de ma vie qui n'intéresse personne, sachez simplement que le temps consacré à mes loisirs s'est considérablement réduit. Là est le prix à payer quand on passe du status de chômeur à celui de travailleur à temps plein. On ne va pas se plaindre !
Si je n'ai pas pu alimenter ce blog, par manque de temps ou parfois de volonté, je l'avoue, sachez que j'ai évidemment suivi nos Red Devils avec la même ferveur. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il s'en est passé des choses depuis un mois : une double confrontation contre l'Ajax; un aller pas terrible mais victorieux et un retour perdant à OT mais qualificatif quand même, une victoire dans la douleur à Norwich, où nos légendes vivantes Scholes et surtout Giggs, dans les arrêts de jeu, nous ont permi de rester au contact des citizens, une victoire bizarre et pas vraiment méritée à White Hart Lane, un nouveau revers à domicile en Europa League face aux basques de Bilbao, où le score de 2-3 fut plus que flatteur pour notre équipe et enfin ce dimanche 11 mars 2012 qui pourrait s'avérer décisif dans la course au titre. Un putain de dimanche en fait.
Car pendant que United disposait de West Bromwich Albion à Old Trafford grâce à un match maîtrisé et un doublé de Wayne Rooney, en très grande forme depuis quelques semaines, nos voisins bruyants se faisaient surprendre au Pays de Galles, chez les étonnants promus de Swansea, laissant ainsi le fauteuil de leader de la Premier League qu'ils ont souillé des mois durant au digne roi du foot anglais : Manchester United. Bien sûr, la route est encore longue, très longue : il reste dix rencontres pour désigner un champion, et même si le programme de United semble plus "abordable" que celui de city, notre expérience nous rappelle que Sir Alex et ses hommes aiment soigner le suspense. On pourrait donc très bien se retrouver dans la même situation qu'hier matin après la prochaine rencontre : deuxièmes, derrière city. Pourtant, ce petit point d'avance pourrait être bien plus significatif qu'il n'y paraît... Il n'y a pas si longtemps, nous étions à cinq, voire sept unités des bleu ciel, et nos blessés se comptaient sur trois mains pleines de doigts. Cela ne nous a pas empêché de réaliser un incroyable come back à Stamford Bridge, avant de botter le cul aux scousers et d'enchaîner quatre victoires de rang en championnat où nous ne devrons plus affronter aucun gros morceau, si ce n'est city, le 30 avril prochain. Pendant ce temps-là, les citizens devront se farcir, entre autres, des Blues orphelins de Villas Boas et des Gunners qui ont réappri le sens du mot victoire. L'objectif est simple : nous devons engranger un maximum de points avant le derby. La perspective d'une joute décisive pour le titre en excite peut-être beaucoup, mais je me passerai volontiers de ce thriller tant espéré. Pour finir en tête de ce rush final, exercice dans lequel United est passé maître sous l'ère Ferguson, nous pourrons compter sur une équipe qui a récupéré la quasi totalité de ses cadres et qui a l'expérience nécessaire pour gérer ce grand final et ainsi remporter un 20ème titre au nez et à la barbe de Mancini et de sa bande de mercenaires.
Au delà de l'extase provoquée par le but de Luke Moore pour Swansea, de celui de Richards sautillant de bonheur justement refusé par la juge de ligne et du délicieux spectacle offert par ce supporter de shitty pleurant comme si son équipe venait de perdre la finale de la Ligue des Champions, ce switch entre les deux premiers du classement pourrait être plus que symbolique. Malgré une saison en demi-teinte, bouffée par les blessures à répétition, sans notre capitaine et joueur le plus régulier Nemanja Vidic, une campagne européenne ratée, quoi qu'il advienne, nous sommes là où nous voulions être à ce moment précis : en tête. On a été déçus, on s'est énervé sur nos joueurs, notre gardien de but, notre manager... Mais quoi qu'il arrive d'ici le mois de mai, nous pouvons être fiers de notre équipe, de notre club, de nos couleurs. J'en suis personnellement convaincu : aucune autre équipe n'aurait aussi bien enduré une telle avalanche de blessures. Où pensez-vous que seraient les citizens s'ils avaient dû se passer du seul Vincent Kompany pendant toute la saison ? Où serait Tottenham si Bale avait manqué la moitié de la saison ? Parlerait-on encore d'Arsenal pour la Ligue des Champions si Van Persie avait raté dix rencontres ? Je tire mon chapeau à nos joueurs et à notre manager, qui a plus que jamais prouvé qu'il était bel et bien l'homme de la situation, pour ceux qui osaient en douter. Rien que pour cela, nous méritons d'être champions.
Afin d'y arriver, et au risque d'en choquer certains, je ne verrais pas d'un si mauvais d'oeil notre parcours en Europa League prendre fin à Bilabao ce jeudi. Soyons honnête : l'Europe ne nous réussit pas cette année, et les jeudi soirs encore moins. Et puis franchement, cette coupe est trop petite pour notre club, non ? Un trophée est un trophée, je sais, et c'est même le seul que nous n'ayons jamais remporté... Et après ? Entre montrer qui est le patron en Angleterre à nos chers voisins en conservant notre couronne et cette coupe en chocolat, mon choix est vite fait. Celui de nos joueurs aussi, peu importe ce qu'ils disent en public, il n'y a qu'à voir leurs performances face à l'Ajax et Bilbao. C'est dans cette optique que je verrais d'un bon oeil Sir Alex aligner une équipe de réservistes à Bilbao. Rio Ferdinand et Jonny Evans ont été tellement précieux en défense que nous ne pouvons pas prendre le risque de les perdre sur blessure dans un match que les basque joueront à fond. Idem pour Paul Scholes, étincellant depuis son retour, Young, qui a visiblement retrouvé ses sensations du début de saison, au meilleur moment, ou Rooney, qui marque comme il respire. Même Carrick s'est révélé ultra précieux, c'est dire ! Faisons jouer les Amos, Berbatov, Pogba, Cleverley, Fabio... S'ils nous qualifient, ça n'en sera que plus jouissif, sinon, ce sera normal et on pourra définitivement se concentrer sur l'objectif principal : le titre.
Il reste tout juste deux mois. Deux mois où tout peut arriver, le pire comme le meilleur. Croisons les doigts pour que ce soit le meilleur.
GLORY GLORY MAN UNITED