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Jamais les préoccupations des Américains n’ont été aussi éloignées de celles des politiciens de droite. Tous les sondages montrent que les citoyens veulent des mesures concrètes pour relancer l’économie et l’emploi. Les conservateurs américains parlent de mariage gai, d’avortement, de contraception ou encore de déclencher des frappes préventives sur l’Iran…!!!
De tous les candidats à l’investiture du parti républicain, le plus épeurant vient de ravir les marches du Kansas. Rick Santorum est encore loin de Mitt Romney mais… ses poussées de popularité font dire qu’il a des chances de conquérir les primaires.
Santorum ferait passer Stephen Harper pour un communiste. Avant de vous dresser le portrait de ses propositions économiques, il faut que je vous rappelle quelques-unes de ses positions sociales et familiales, car elles sont la BASE de tout son argumentaire.
«Dans toutes sociétés, la définition du mariage n’inclut pas à ma connaissance, l’homosexualité. Le mariage ce n‘est pas pas un homme avec un enfant, un homme et son chien et quoi d’autre…»
«…Il y a des problèmes et des failles dans la théorie de l’évolution. La science explique des choses et d’autres pas.»
«Qu’arrive-t-il aux États-Unis (si les deux conjoints occupent un emploi) lorsque ses mères et ses pères laissent les enfants après l’école aux soins de quelqu’un d’autre ou pire, seuls à la maison entre 3 et 6 heures? Se sentent-ils plus épanouis? Ici, on peut dire merci au féministe radical!»
«Il n’y a pas de Palestiniens. Tous les gens qui vivent dans cette région sont Israéliens. Il n’y a pas de Palestine. C’est le pays d’Israël.»
«La contraception représente un danger pour l’Amérique…»
Non, ces déclarations ne sont pas repiquées de vieux discours des années cinquante. Elles sont toutes très récentes. Allons-y maintenant avec ses idées sur la relance économique des États-Unis.
«Je ne veux pas que les gens de races noires aient une vie meilleure en leur donnant l’argent des autres. Je veux leur donner l’opportunité de sortir de chez eux et de gagner l’argent nécessaire à leur bien-être et à celui de leur famille. La meilleure façon d’y parvenir est de faire rouler à nouveau le secteur manufacturier.»
OUF. Pas de chance d’avoir beaucoup d’Afro-Américains parmi ses partisans. Et ce n’est pas non plus, avec ses réflexions sur les politiques internationales qu’il va se faire des amis…
«Je ne veux pas déclencher de guerre commerciale, je veux battre la Chine. Je veux déclarer la guerre à la Chine et faire de l’Amérique l’endroit le plus attrayant pour faire des affaires.»
«Je crois que la terre se réchauffe, mais je crois aussi qu’elle se refroidit. Historiquement, croire que l’homme est responsable d’une hausse du CO2 et qu’il est responsable des changements climatiques est je crois, absurde si on considère tous les autres facteurs y contribuant.»
«Dans le but d’augmenter les emplois et de sécuriser l’approvisionnement en énergie, j’approuverais le projet de pipeline Keystone. Au jour 1 de mon mandat comme président, je signerais l’ordre de libérer toute la production d’énergie domestique au pays. Je permettrais aux états de choisir où ils souhaitent faire de l’exploration pétrolière et gazière et d’établir leurs propres règles entourant la fracturation hydraulique.»
«Je n’établirais que 2 paliers d’impôt, 10 et 28%. Pour aider les familles, je vais tripler les déductions personnelles pour enfants et éliminer les pénalités fiscales pour conjoints mariés.»
«Je vais couper les impôts des corporations de moitié. Les compagnies pourront aussi déduire comme dépenses tous les achats d’équipements et investissements. Ainsi on va rapatrier les profits qui restent en ce moment à l’étranger et cela va ramener la production industrielle chez nous…»
«Je vais réduire les dépenses de 5 billions de $ en 5 ans. À l’exception du secteur militaire, je vais éliminer au moins 10% des emplois fédéraux et je les remplacerais par des sous-traitants.»
«Aux familles dont l’hypothèque est plus élevée que la valeur de leur demeure, je vais permettre de déduire ces pertes immobilières, lors de la vente de leur maison. Ces gens pourront repartir en neuf et être verront l’avenir avec plus d’optimisme.»
Impossible de connaître le coût de son plan économique. Mais, d’un coup d’oeil, il est parfaitement dans la continuité de George Bush. De surplus budgétaires laissés par Clinton, Bush, fils a laissé les États-Unis avec un endettement pharaonique de 15 billions $.