"P.S. You're an Idiot" & "You're Way Too Pretty..." (Ringer - 1.15/1.16)

Publié le 12 mars 2012 par Shoone

Ringer: 1.15/1.16 P.S. You're an Idiot &

   You're Way Too Pretty to Go to Jail


P.S. You're an Idiot. Moi qui croyais qu'il allait être difficile de rester investi dans Ringer jusqu'au bout, j'ai finalement une bonne surprise puisque je dois bien reconnaître retrouver un certain plaisir à suivre la série. Le fait est que les intrigues sortent de plus en plus de leurs piétinnements et offrent à nouveau un bon lot de twists. Les investigations de Bridget, tout d'abord, prennent ainsi une direction inattendue quand la jeune femme, s'éloigne de la piste Siobhan et se retrouve à mettre en doute les activités d'Andrew et Olivia à Martin/Charles. C'est Malcolm qui fait les découvertes étranges la poussant à se méfier, prouvant que s'il reste un personnage peu charismatique, il garde une utilité pour le récit. Les effets de suspens dans son jeu de chat et de la souris avec Olivia sont par contre légèrement ridicules. Les révélations sur Martin/Charles offrent sinon enfin un vrai rôle dans le récit à Andrew, qui se révèle ainsi à l'origine d'une arnaque financière qui aurait également sa place dans le plan de Siobhan. Plus intéressant, l'homme d'affaire gagne aussi enfin en épaisseur en se montrant moins irréprochable qu'il ne le paraît. Et pour ajouter une complexité supplémentaire à l'affaire tout en la faisant avancer, la série y intègre bien l'amour grandissant de Bridget pour Andrew, exacerbé par leur projet de "remariage". Cela offre de jolies scènes à Sarah Michelle Gellar qui retranscrit avec justesse le tiraillement entre sa volonté d'être honnête avec Andrew et la nécessité de conserver sa couverture. A côté de ça, Siobhan a vent du bonheur de Bridget et Andrew grâce à Henry, ce qui la pousse à envoyer des indices incriminant Andrew à sa soeur, permettant ainsi les révélations. Serait-ce la preuve d'une forme de jalousie? Cela ferait d'autant plus sens qu'on apprend que les bébés que porte Siobhan ne seraient pas d'Henry mais d'Andrew, ajoutant une complication supplémentaire à la situation, intéressant pour le moment surtout pour révéler une Siobhan plus sensible. A part ça, les manigances de Juliet et Catherine fournissent également quelques bonnes surprises. D'abord il y a Juliet qui retrouve un certain capital sympathie en regrettant ses choix. Puis surtout, on a droit à une petite démonstration du pouvoir de manipulation de Catherine qui piège le prof complice qui commençait à poser problème. Le petit bémol c'est que les rebondissement se voient vite venir, Andrea Roth en faisant peut-être un peu trop. Mais sinon, l'intrigue confirme bien son potentiel de grande bitch.   

You're Way Too Pretty to Go to Jail. Andrew est-il devenu le nouveau grand méchant de Ringer? La réponse n'est pas tout à fait évidente mais ce n'est pas plus mal. Non seulement ça nous évite de tomber dans la caricature et de subir une transformation brutale et incohérente du personnage, mais ça recrée une certaine énigme intéressante autour d'Andrew. La série joue alors très bien sur le doute pour fournir un peu plus de suspens ainsi que des confrontations d'autant plus intenses entre Bridget et Andrew. Par ailleurs, la révélation des escroqueries d'Andrew a quand même surtout le grand mérite de redonner de l'envergure au personnage et j'apprécie assez après l'avoir vu complètement en retrait depuis le début de saison. Maintenant Andrew va-t-il supprimer Malcolm pour se venger, comme le laisse à croire le cliffhanger? J'en doute mais je ne serais pas contre le meurtre de Malcolm. Il a été bien utile jusque là, c'est vrai, mais je suis à deux doigts de ne plus supporter ses disputes avec Bridget qui deviennent franchement redondantes. Puis, il se montre tout de même bien stupide en se faisant à la fois avoir par Siobhan et Andrew. Niveau as de la connerie, la palme revient néanmoins à ce cher Tyler Barrett. Sa petite initiative personnelle pour faire tomber seul Martin/Charles est assez grossière, d'autant qu'il se fait vite maîtriser par Olivia. Bon, au moins, il apporte une certaine tension et des enjeux supplémentaires en suscitant une sorte de course entre les différents camps pour le récupérer. Il permet aussi d'épaissir le portrait d'Olivia, qui se montre encore plus dangereuse et impitoyable qu'elle pouvait sembler en finissant par se débarrasser de lui. Enfin, il ne m'avait pas bien manqué dernièrement, comme à beaucoup de monde j'imagine, mais le soporifique Machado fait son grand retour. Et mine de rien, c'est moins pénible que ce que je craignais. Certes, son enquête sur Macawi n'avance pas d'un poil, mais j'ai aimé ses flashbacks révélant son lien avec l'enquête et les raisons de son investissement. On trouve tout cela en la personne de Shaylene, la collègue strip-teaseuse tuée de Bridget, qu'il pousse à se rapprocher de Macawi pour lui... et pour qui dans le même temps il se prend d'affection. L'agent s'avère donc avoir une certaine part de responsabilité dans le drame précurseur de la trame de la série, ce qui lui redonne un peu d'importance dans le récit. D'autre part, il semble poursuivre son travail avec une forme de culpabilité, ce qui rend le personnage un peu plus profond. C'est même étonnamment émouvant grâce au bon duo que forment Nestor Carbonell et Nikki Deloach et une solide prestation de Carbonell lors de la mort de son amie.


En conclusion, Ringer se débarrasse peu à peu d'une image de fiction de seconde zone à mes yeux et réussit à fournir à nouveau un vrai divertissement efficace, tout s'attelant à se montrer un minimum plus profonde et réfléchie. Bref, ça me fait bien regretter de savoir que la série file tout droit vers l'annulation, du coup.