Signe de la méfiance des investisseurs, les nouvelles obligations émises lundi par la Grèce à l’occasion de l’échange de dette destiné aux créanciers privés affichent déjà une très forte décote.
Le prix d’une obligation évoluant dans le sens opposé à son taux, les rendements de ces nouveaux titres se situaient lundi entre 13,5% et 18,3%, selon les obligations. Par exemple les nouvelles obligations à trente ans qui avaient été émises à un taux de 3,65% se négociaient sur le marché secondaire à 13,57%, signifiant que les investisseurs réclament une prime de risque pour les acheter.
Ces taux traduisent le climat d’incertitude qui règne autour de la capacité de la Grèce à suivre la trajectoire fixé et ne pouvaient qu’être proches de ceux du Portugal, qui atteignaient lundi 13,11% pour l’obligation à 10 ans. Grèce et Portugal ont en commun de présenter une inversion de la courbe des taux, c’est-à-dire des taux plus élevés à court terme qu’à long terme. Cette situation s’explique par le fait que, du point de vue des investisseurs, l’essentiel du risque grec est à court terme.