Décidément, ces deux-là en inspirent plus d’un. Après avoir fait l’objet d’un documentaire de Loïc Prigent, ils ont droit à une exposition plutôt bien réussie.
Présentée davantage comme une analyse que comme une rétrospective permettant de “faire ressortir à la fois les métiers d’art, les avancées techniques, les créations stylistiques et les collaborations artistiques”, j’ai plutôt vu dans cet accrochage une étude chronologique de la marque.
Il n’empêche que le plus croustillant se trouve au deuxième étage, où trône, en majesté, l’Espace Marc’s World. Il s’agit de son monde fascinant d’images, composé d’écrans multiples de tailles différentes qui renvoient à toutes ses inspirations, ses collaborations, ses toiles, des photos, des personnalités & des dessins-animés qui l’ont marqués.
On peut toutefois déplorer la présentation de la Joconde moustachue de Marcel Duchamp, la toile “préférée de Marc”. Nichée dans un renfoncement, elle apparaît vaguement sous un néon “Marcel“, ce qui, cela dit, partait d’une bonne intention. Mais encore fallait-il la mettre réellement en valeur.
S’agissant de ses collaborations artistiques, c’est Stephen Sprouse qui a le plus attiré mon attention. Une vitrine entière lui est consacrée : très 8O’s, fluo et extravagante.
Décédé en 2OO4, Marc Jacobs lui a rendu hommage en recouvrant le fameux monograme de graffitis fluos.
Enfin, la Kage Moss nous fait sourire, tandis qu’on entend Marc Jacobs expliquer à quel point la top a pu l’inspirer.
On salue le travail des scénographes Sam Gainsbury et Joseph Bennett et sinon, pour plus d’infos, c’est par là.