L’isolement m’apaise et sans effort je m’efface. J’ai de la peine à lire, une fois encore, ce reproche, cet exemple à ne pas suivre, mais c’est ainsi, c’est écrit, pour toujours me semble t-il. Dans une recherche de douceur la dureté me blesse, heurte ma tristesse, une incompréhension dans la distance a créé une faille et des doutes que l’abandon transforme en colères mélancoliques. Je deviens incapable, inapte, coupable pour une faute, une maladresse sans cesse et j’ai peur de vivre tout simplement, de sortir, d’avoir à dire combien c’est dur de tenir des heures hors de mes murs, ailleurs. Ma douleur m’emprisonne et je suis incapable d’expliquer, d’exprimer combien c’est dur d’avoir mal sans cesse, de combattre jour après jour l’envie que cela cesse enfin, de faire bonne figure alors qu’on cède à la faiblesse d’abandonner, de laisser tomber. Qu’on me laisse un peu de temps et qu’on me pardonne.