genre: anticipation, science fiction
année: 1966
durée: 1h50
l'histoire:Dans un pays indéfini, à une époque indéterminée, la lecture est rigoureusement interdite. Les pompiers ont pour mission de traquer les gens qui possèdent des livres et de réduire ces objets en cendres. Guy Montag, un pompier, fait la connaissance de Clarisse, une institutrice qui le fait douter de sa fonction.
la critique d'Alice In Oliver:
A la base, Fahrenheit 451, réalisé par François Truffaut en 1966, est l'adaptation d'un roman éponyme écrit par Ray Bradbury.
C'est aussi le seul film de science fiction de François Truffaut et l'unique film du cinéaste tourné en langue anglaise.
Bienvenue dans un monde de cauchemar et dans une société dictatoriale où les livres et tout ce qui ressemble de près ou de loin à un manuscrit, ont été bannis.
D'ailleurs, dès les premières minutes, François Truffaut a le mérite de présenter les hostilités via un générique en voix-off, énonçant les noms des acteurs. Leurs noms ne sont pas écrits. Au niveau de la distribution, le film réunit Oskar Werner, Julie Christie, Cyril Cusack et Anton Diffring.
Pour le reste, François Truffaut se montre particulièrement fidèle au roman et respecte les grandes lignes du matériel d'origine.
Dans un futur proche et dans un monde indéterminé (même si on devine que l'action se déroule probablement en Angleterre), la lecture et les livres sont interdits.
Désormais, les pompiers n'interviennent plus pour éteindre des incendies mais pour trouver les sujets déviants, à savoir les individus qui posséderaient des manuscrits. Les pompiers organisent alors des autodafés.
Vous l'avez donc compris: Fahrenheit 451 est une critique virulente des régimes nazis.
Ici, c'est donc la propagande, les médias et la presse qui manipulent les masses. Le livre et les écritures apparaissent comme des éléments subversifs, amenant l'individu à penser, à réfléchir et à remettre en question un système parfaitement huilé.
Tout du moins en apparence... Pourtant, dans ce désert intellectuel et dans cet état totalitaire, il existe encore un espoir.
Même si les livres sont bannis et brûlés, il est impossible d'annihiler la pensée.
A partir de là, le film suit les aventures de Montag, un pompier amoureux de son parti. Pourtant, Montag va rencontrer une jeune institutrice, Clarisse, et va être amené à revoir ses certitudes les plus profondes.
Plus que jamais, la lecture, les livres et plus largement, la culture apparaissent comme les champs essentiels de la pensée, du débat, de la critique et finalement de ce qui définit aussi notre humanité.
Fahrenheit 451 est donc un film d'anticipation qui fait froid dans le dos, d'autant plus que le long métrage s'inscrit dans notre réalité et notre société de tous les jours. Certes, le film a souffert du poids des années.
Par exemple, les décors sont kitsches et simplistes. Même chose pour les effets spéciaux. Ensuite, cette adaptation reste tout de même inférieure au roman original, les pensées de Montag et son évolution psychologique étant à peine évoquées dans le long métrage de Truffaut. Mais ne soyons pas trop sévères, dans son genre, Fahrenheit 451 reste une très bonne adaptation, un film d'anticipation effrayant et à découvrir.
Note: 15/20