Trez
Il fut un temps où la pauvreté se définissait en termes absolus : était pauvre celui qui ne pouvait ni manger, ni se loger, ni subvenir aux besoins de sa famille…
Aujourd’hui la définition est relative. A l’Insee, comme à l’Ocde, on considère le revenu médian, et on compte les personnes dont les revenus sont inférieurs à 60% de ce revenu médian.
On trouve 8,2 millions de pauvres en France (sur la base des chiffres disponibles, ceux de 2009…).
Avec cette méthode, il doit y avoir autant de pauvres dans les pays riches que dans les pays pauvres. C’est d’ailleurs ce qui explique l’essentiel des migrations internationales. Les pauvres des pays pauvres préfèrent être pauvres dans les pays riches…
Et tous les candidats à l’élection présidentielle semblent se gargariser de ces statistiques !
Ils s’appuient sur cette info pour justifier toutes sortes de mesures fiscales spoliatrices : taxation des hauts revenus, taxation des revenus financiers, des successions importantes et des fortunes.
Pourtant, on connaît d’avance le résultat de tels «progrès» : les riches vont partir, mais ce n’est pas l’essentiel. Les nouveaux entrepreneurs, ne pouvant pas s’enrichir, limiteront leurs ambitions. Ce qui est beaucoup plus grave.
Car ce sont les nouvelles entreprises qui créent des emplois, pendant que les grands groupes, matures ou vieillissants, en suppriment.
La conclusion crève les yeux : pour diminuer le nombre de pauvres, il faut commencer par augmenter celui des riches ! Et en particulier encourager les jeunes entrepreneurs, futurs Bill Gates ou Steve Jobs.
De ce point de vue, le plus nuisible des impôts (et aussi le plus injuste) n’est ni l’IRPP (impôt sur le revenu des personnes physiques, ndlr), ni l’ISF, mais l’impôt sur les plus values de cession.
C’est lui qui fait fuir les talents français en Belgique ou en Suisse, dix fois plus que l’ISF !
Alain Dumait - www.dumait.fr
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