Le BILLET de JPROCK
Une salle Henry Le Boeuf bien garnie, un stand "Nostalgie" fièrement installé dans le grand hall, Paul Ambach actif au stand
VIP et un public hétéroclite, constitué de tempes grisonnantes et de jeunes gens branchés soul, autant d'éléments qui sont de bon augure pour que "la" date soul-Motown incontournable de ce début
2012 soit une réussite.
Sur le coup de 21h10, un band de 16 musiciens s'empare de la scène et une voix annonce les Four Tops. Et c'est parti pour le show !
Des membres originaux il ne reste aujourd'hui que Abdul"Duke"Fakir mais ses trois autres comparses assurent plus que bien et nous
aurons droit à un show de 60 minutes durant lequel le public pourra danser sur des classiques tels "The same old song", "My way" chanté en solo par le Duke, et bien sûr l'inévitable "Reach out (
I'll be there") qui verra le public se lever comme un seul homme. Un excellent début de soirée hélas entaché par le service d'ordre des Beaux-Arts aussi stupide qu'agaçant, passant son temps à
aller faire des remarques aux gens qui prenaient des photos, ce qui crée un va-et-vient continu dans la salle et n'empêche aucunement les intéressés de recommencer à shooter dans la minute.
Quant comprendront-ils qu'on est au 21e siècle et que photographier sans flash ne nuit à personne. Après tout le public paye assez cher que pour avoir un petit souvenir.
Vers 22h35, c'est au tour des Temptationsde monter sur scène.
Avec eux on grimpe d'un échelon et on peut apprécier ce qu'est la toute grande classe.
Ca bouge, ça danse, les chorégraphies sont irrésistibles, et le répertoire absolument sans failles fait se lever la salle comme un seul homme : "Ain't too proud to beg",
"Papa was a rolling stone", "Get Ready", "My Girl", impossible de citer tous les hits qui se suivent à une cadence infernale. Bruce Williamson, le nouveau
principal soliste ( depuis 2007) surnommé the big sexy en raison de son embonpoint qui n'a d'égal que son talent, possède une voix incroyable, et
Otis Williams ( seul membre original depuis 1960) possède toujours une classe formidable. Tandis que la Horns
section et l'orchestre pètent le feu, Ron Tyson, Terry Weeks et Joe Herndon tous vêtus d'un classieux
costume de soie jaune et rouge complètent le quintet avec talent.
Après 50 ans d'existence The Temptations restent "on stage" une véritable bombe soul qui parviendrait dans la minute à faire se lever un paralytique.
Géant !