Au moment où, les frappes israéliennes sur les populations civiles Palestiniennes redoublent d’intensité (vingt et un Palestiniens ont été tués et 73 blessés dans au moins 36 frappes israéliennes depuis vendredi, selon les services d'urgence.)
Au moment où s’ouvre le Forum mondial de l’eau à Marseille, il est opportun de prendre connaissance d’un rapport d’information sur «La géopolitique de l’eau» (décembre 2011 - Jean Glavany). Cette question épineuse qui faisait partie des accords d’Oslo de 1995 et qui n’ont pas été renégociés comme prévu en 2000 avec l’éclatement de la seconde Intifada, cette question épineuse de l’eau est aujourd'hui passée sous silence.
Mieux, si experts et ONG s’accordent pour considérer l’eau comme «un outil militaire», c’est sur la forme et sur l’utilisation du mot «apartheid» justement utilisé par son rapporteur que ce texte est critiqué.
Pourtant, au-delà de l’apartheid évidemment pratiqué par l’actuel gouvernement d’Israël à l’égard du peuple palestinien, la problématique de l’eau relève d’abord d'une question de géographie. Israël étant située en aval par rapport à la Cisjordanie, tandis que Gaza se situe en aval par rapport à Israël, tout forage doit faire l’objet d’une autorisation du Joint Water Committee, un comité mixte, composé d’Israéliens et de Palestiniens.
Or «dans la pratique, ce sont les Israéliens qui décident et en général, c’est à la faveur des demandes israéliennes, pas palestiniennes», souligne l’Agence française du développement.
Dans le même temps, le rapport de M. Glavany mentionne : «Il faut savoir que les 450 000 colons israéliens en Cisjordanie utilisent plus d’eau que 2,3 millions de Palestiniens» !
Le rapport évoque aussi la destruction «systématique» par l’armée israélienne des puits construits «spontanément» par les Palestiniens ainsi que les questions sanitaires auxquelles ils sont confrontés.