En 1965 Michel Tremblay écrivait sa pièce Les Belles-soeurs qui fût montée 3 ans plus tard et qui fit beaucoup parler d’elle car l’auteur offre une vision cruelle et novatrice de la femme que ce soit la soeur, la fille, la mère, la seule, la travailleuse, l’abusée, la vieille fille, la pute ou la puritaine.
La règle du jeu : 1965, Germaine gagne un million de timbres-primes à coller dans un catalogue promotionnel, genre La Redoute ou les 3 Suisses. 100 points pour une assiette, 1000 pour un coussin, etc. Objectif : tout coller afin de tout recevoir gratos. Puis remeubler, redécorer, avec belle vaisselle et verres en verre.
Elle appelle en renfort les soeurs, les belles-soeurs, les copines et les voisines. À quatorze, elles débarquent. Et elles collent, chantent, se racontent, s’affrontent. Plus on colle, plus les timbres disparaissent, car l’homme est bon même quand c’est une femme mais pas tout le temps. Et les confidences affleurent, drames, farces et révélations.
Quinze femmes dans une cuisine. Sur un champ de bataille des humanités simples et rayonnantes, les belles-soeurs finissent mal la journée, mais en chansons, avec panache.
Quarante ans après, le metteur en scène René Richard Cyr et le musicien Daniel Bélanger ont décidé d’en faire une version théâtre musical et la propose actuellement au Théâtre du Rond Point avec Édith Arvisais, Marie-Evelyne Baribeau, Sylvie Ferlatte, Kathleen Fortin, Marie-Thérèse Fortin, Maude Guérin, Michelle Labonté, Maude Laperrière, Suzanne Lemoine, Hélène Major, Christiane Proulx, Dominique Quesnel, Monique Richard, Janine Sutto, Guylaine Tremblay et les musiciens Stéphane Aubin, Serge Arsenault, Martin Marcotte, François Marion.
Belles-soeurs, Théâtre du Rond Point, 21h et les dimanches à 15h, relâche les lundis et les 11 mars, 15 mars, 22 mars, 29 mars et 5 avril, jusqu’au 7 avril, durée 1h45.