Par ailleurs, les villages de Chetri et Hiliuþi ont interdit la construction de bâtiments ou de structures provisoires en lien avec la pratique de l’islam, ainsi que la promotion de l'homosexualité. Cette mesure est directement discriminatoire à l’égard des musulmans dans l’exercice de leur droit à la liberté de religion ou de croyance.
Ces décisions doivent encore être enregistrées auprès des autorités nationales et pourront être contestées devant les tribunaux.
"Ces mesures inscrivent dans la loi la discrimination contre les lesbiennes, les gays et les personnes bisexuelles, transgenres et intersexuées, et alimentent un climat d’hostilité à leur égard", a déclaré John Dalhuisen, directeur adjoint du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International. "La Moldavie a signé toute une série de traités internationaux relatif aux droits humains qui protègent les droits à la liberté d’expression et de réunion, ainsi que le droit à la non-discrimination et à l’égalité devant la loi, y compris pour ces personnes. La Constitution moldave, ainsi que les lois nationales, garantissent également la liberté d’expression et de réunion. Si les autorités nationales n’annulent pas les arrêtés pris par les conseils locaux, elles bafoueront leurs obligations nationales et internationales."
Le projet de loi visant à prévenir et combattre la discrimination est débattu depuis 2007. En 2011, il a été approuvé par le gouvernement et présenté au Parlement. Cependant, en raison de l’opposition ouverte de la majorité des groupes et d’une campagne d’envergure menée par diverses organisations religieuses, le gouvernement a retiré son projet "en vue de poursuivre la consultation". Le sujet de discorde concerne le droit de porter plainte pour discrimination fondée sur l’orientation sexuelle.
"Le droit à la liberté d’expression englobe le droit d’exprimer des opinions qui peuvent choquer ou offenser d'autres groupes de la société", a conclu John Dalhuisen. "Nous demandons aux parlementaires moldaves d’adopter la loi relative à la lutte contre la discrimination et de veiller à ce que chacun en Moldavie puisse jouir de ses droits fondamentaux sans distinction de race, de sexe, de langue, d’origine ethnique, de nationalité ou de religion." Chef du parti de la paix au Liban, Roger Eddé cherche à promouvoir une culture de la paix à traver...