Compte-rendu du concert de Hopper, le 7 mars à l'Heretic Club

L'Heretic Club accueillait ce soir un trio de formations pour la soirée, Good Old Days, Victory Hall et Hopper donc en tête d'affiche.
Les premiers, comme en première partie de Pokett en formation acoustique sont loin de m'avoir marqué, malgré un public très réactif. Ca sonne comme du rockabilly parfois, puis comme du rock sudiste (Kings of Leon parfois), mais c'est assez inintéressant dans l'ensemble.
L'atmosphère s'enfume (oui, étrangement, tout le monde fume : je vais faire mon chieur, mais c'est juste SUPER PENIBLE, pour les non-fumeurs comme moi encore plus !), et Victory Hall prend ses marques. Side-project pour Julien Pras, chanteur de Calc, il évolue bien loin des eaux assez calmes de ce dernier groupe. Ici, tout est plus lourd, plus dur : les guitares sont appuyées, et la batterie est martelée par Martial (de Total Heaven, le disquaire) avec un entrain qui fait plaisir à voir et entendre. Ca n'empêche pas à Victory Hall de proposer des mélodies très réussies, souvent portées par la voix toujours aussi légère et pure de Julien Pras : des influences
comme Sebadoh ou Guided by Voices se font entendre (c'est pas moi qui le dis, c'est le programme de Bordeaux Rock), et plus simplement, c'est un très bon groupe de rock, qui fait passer un excellent moment --> Myspace du groupe.
Ce sera donc à Hopper, groupe parisien, de conclure la soirée. Les deux chanteuses-guitaristes prennent place sur scène, chacune sur un côté. L'exercice du live n'est clairement pas un problème, malgré les (probables) soucis de santé d'une des guitaristes, qui est plus que chaudement vêtue. Ses soucis de gorge la pousseront à demander d'ailleurs aux fumeurs de reculer un peu. Mais à part ça, l'énergie est là, et les compositions sont indéniablement réussies, carrées et avec ce qu'il faut d'énergie et de fureur. Les voix des deux jeunes femmes sont bien complémentaires, l'une plus rageuse, l'autre faussement douce, et la section rythmique s'acquitte discrètement mais fort bien de sa tâche. Si je devais retenir un titre, ce serait sans nul doute "Malcolm", le mieux chanté, le mieux construit et aussi à mon sens le plus représentatif du style du groupe, ce rock racé sans être poseur, juste sincère et efficace. Leur premier album, Deergirl, est disponible ICI, et en attendant vous pouvez aller sur leur myspace par ici et leur site officiel par ici.