Extrêmement fort et incroyablement près est le quatrième film du réalisateur Stephen Daldry après notamment Billy Elliot en 2000 et The Reader plus récemment. L’histoire se passe un an après les attentats du 11 septembre et s’intéresse à Oskar Schell, un garçon de 11 ans qui a bien du mal à gérer le décès de son père qui se trouvait dans le World Trade Center au moment des faits. Lorsqu’il trouve une clé dans le vase du dressing de celui-ci, il se met alors en tête de découvrir la serrure à laquelle elle correspond ainsi que la signification du mot “Black” écrit au dos d’une enveloppe. A noter que le jeune garçon est interprété par Thomas Horn tandis que ses parents sont joués par Tom Hanks et Sandra Bullock. Un casting plutôt sympathique sur le papier donc, d’autant plus qu’on peut retrouver des acteurs tels que Max Von Sydow, Viola Davis ou encore Jeffrey Wright dans les seconds rôles.
De manière générale, je dois reconnaître que j’ai été particulièrement déçu par ce film qui n’a jamais vraiment réussi à m’emporter. Je m’attendais à un film larmoyant où l’émotion serait presque omniprésente et au final, ce n’était pas le cas. Enfin pas tout à fait car le film exploite évidemment beaucoup (trop?) la carte de l’émotion mais en ce qui me concerne, j’avoue que je suis resté assez indifférent à ce que j’ai vu. En effet, il y avait un côté artificiel qui se dégageait du film et qui m’a empêché de véritablement rentrer dans l’histoire et surtout d’y croire. Et quand on y croit pas, c’est quand même très difficile d’être touché. Qui plus est, j’ai trouvé le film assez lent et particulièrement bavard. Ce qui a finit par m’ennuyer à la longue. Mais ce qui m’a peut-être le plus dérangé, c’est que je n’ai jamais ressenti la moindre empathie pour le gamin, pire encore je l’ai trouvé tête à claque et énervant. Même quand il ne parlait pas directement dans les scènes, on avait droit à une voix off (la sienne) interminable qui m’a franchement agacé. Bref, je me suis très vite désintéressé de son sort et pour un film de ce genre, c’est quand même assez rédhibitoire.
Pour autant, je ne remets pas en cause le talent de l’acteur ni son implication dans le rôle, c’est le personnage que j’ai trouvé exaspérant. Le voir jouer au génie (même s’il est surdoué) pendant deux heures ne m’a vraiment pas aidé à le trouver sympathique et à éprouver de la compassion pour lui. C’est dommage ! Surtout que les autres acteurs n’étaient pas mauvais du tout. A commencer par Max Von Sydow dont j’ai vraiment apprécié la performance et qui a su redonner de l’intérêt au film à un moment où je commençais à décrocher. Son personnage ne dit absolument rien mais sa performance est remarquable, pas étonnant dès lors qu’il ait été nominé aux Oscars pour ce rôle. Pareil pour Sandra Bullock, je l’ai trouvé plutôt convaincante même si son personnage n’était pas beaucoup présent. C’est d’ailleurs un constat qu’on peut généraliser étant donné que pendant tout le film, on ne voit quasiment que le jeune garçon, pour mon plus grand plaisir vous l’aurez compris
En conclusion, Extrêmement fort et incroyablement près est un film tellement bavard et axé sur l’émotion qu’il finit par produire l’effet inverse, à savoir ennuyer le spectateur. A tel point que si j’osais un petit trait d’humour, je renommerai le film Extrêmement long et incroyablement ennuyeux, un titre apparemment assez prisé par bon nombre de blogueurs. Tout n’est pas à jeter bien entendu mais en ce qui me concerne, c’est une vraie déception. A se demander comment il a pu se retrouver nominé comme meilleur film aux Oscars…