Licenciement sans cause réelle et sérieuse
Cette dame aide soignante dans une clinique privée parisienne souffrait depuis deux ans d'un harcèlement moral et de discrimination raciale dans son travail.
En juillet 2011, nous avions contesté un avertissement, qui sentait fort l'incitation à aller voir de sa propre initiative si l'herbe était plus verte dans d'autres établissements plus hospitaliers à son égard.
En larmes elle nous confiait les vexations dont elle était l'objet.
Je lui avait indiqué que cette manière d'agir ressemblait à une sanction préalable en vue du montage d'un licenciement sous des prétextes fallacieux. De plus, sa hiérarchie n'apprécierait sans doute pas du tout de pressentir qu'elle était efficacement défendue par des tiers; et cela pourrait bien la conforter dans sa détermination à réaliser de son objectif.
C'est hélas ce qui s'est passé. Comme l'historique le montre ci-dessous, les évènements se sont précipités début janvier.
Epuisée, Binta est contrainte de prendre un congé maladie. La direction commet l'erreur de procédure de la convoquer en entretien préalable à un licenciement pendant son arrêt maladie, et le lui reproche dans dans la lettre de licenciement.
Elle vient nous rencontrer après le véritable entretien de licenciement et réception de la lettre.
Je rédige l'historique, et l'invite à contacter l'Inspection du Travail en lui présentant ce document accompagné de la lettre de licenciement.
Le scénario s'accélère et la situation commence à se retourner.
L'inspecteur du travail prend son téléphone et exige du directeur de la clinique qu'il lui transmette sous 24 heures toutes les pièces relatives au licenciement : certificat de travail, attestation destinée au Pôle Emploi, solde de tout compte.
Deux jours plus tard, notre aide-soignante apprend qu'un aéropage de la direction générale de la société a débarqué à la clinique, et que le directeur a été démis de ses fonctions et remplacé sur le champ.
Le directeur, depuis ce jour, n'a plus remis les pieds dans l'établissement. Quant à la surveillante mise en cause dans l'historique, il semblerait qu'elle commence à se faire des soucis pour ses perspectives de carrière dans l'entreprise.
Elle craint que son intérim prenne fin, et de retourner aux étages supérieurs de la clinique reprendre ses
fonctions d'infirmière.
C'est sans doute le mieux que l'on puisse augurer pour elle.
J'ai dit
Plume Solidaire