Ça démarre dans des sons tonitruants, quelques secondes de bordel instrumental nous disent bienvenus chez The Best Burger. On se demande combien de temps on tiendra à l’écoute, attention, on est loin du groupe de blues tropical.
Le bruit part ensuite, pour ceux qui sont restés, en instrus rock, voix hargneuse. Des senteurs punk avec une mélodique piano saloon en fond. Le 2ème morceau nous fait marrer au rythme d’un banjo électrique plutôt festif, on les croit volontiers ricains. Entourloupe, les cousins sont belges ! Worm Wolf, la voix du loup androgyne sur un refrain de riffs guitare, écho virile, grognement du fauve. Que de beaux détournements rock punky en mode expédition colorée. TETTB Eat Sushi déchire, speed, malpropre, ça rappelle les concerts crasseux de mes crêtes dorées. Le titre « pop » de l’album avec Can’t Change, pas ma préférée. Et là tu veux quitter les clubs anglais délicats pour le Bronx New Yorkais, entracte, attaque d’une crise vénère avec Nothing To Prove.
Break Up, Sex Games, machines à remonter le temps, ça vaut son pesant de papier. C’est frais, ficelé, pêchu, le troisième album du trio, propulsé sous la houlette du ‘on ne présente plus’ Jon Spencer, est aussi crade qu’une baraque à frites ! Big Up analogique pour l’intro de Holy Piece of Wood, la rythmique funky, la voix de l’aigüe à grave, le titre est un pur produit crémeux et liquide. Les afficionados des vieilles salles de concert avec 3 mecs sur scène qui partent en cacahuète guitare, batterie, voix déglinguée, cet album est fait pour vous. En tournée, ce sera le 15 Mars en live à Paris, Le Batofar.
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Petite présentation datant de 2009, The Experimental Tropic Blues Band ressemblent à ça, mesdames, un brun s’est entre-temps coupé les cheveux.
2007