genre: drame
année: 1997
durée: 2 heures
l'histoire: En 1938, Guido rêve d'ouvrir une librairie malgré les pressions de l'administration fasciste. Il tombe amoureux de Guida, une institutrice. Cinq ans plus tard, ils ont un fils, Giosue. Mais les lois raciales sont entrées en vigueur et Giosue est juif. Il est alors déporté avec sa femme et son fils dans les camps de la mort.
la critique d'Alice In Oliver:
Avec La Vie Est Belle, à ne pas confondre avec le film homonyme de Frank Capra, Roberto Benigni a pour ambition de signer un conte philosophique et non un drame historique. Voilà une précision qui a son importance puisque le scénario nous entraîne au moment de la montée du fascisme en Italie.
Guido (Roberto Benigni) mène une vie paisible et tente de séduire Dora (Nicoletta Braschi), déjà courtisée par un haut fonctionnaire de l'Etat.
Mais la belle jeune femme tombe sous le charme et les facéties de Guido. Les deux tourtereaux se marient et ont un enfant, Giosue.
Hélas, le nazisme triomphe en Allemagne et le Duce (Benito Mussolini) instaure des lois raciales en Italie.
Guido est juif. Lui et son fils sont donc déportés dans un camp de concentration. Dora les accompagne également.
Pour Guido, il est impossible de dire la vérité à son jeune fils. Certes, Guido et Josue se retrouvent dans les camps de la mort.
Mais aux yeux de Josue, tout cela n'est qu'un jeu. Tout du moins, c'est que lui raconte son père. Pour gagner la partie, il faut obtenir un certain nombre de points.
Pendant que Guido se meurt au travail, Josue passe la plupart de son temps à se cacher.
Même si le film ne l'évoque jamais, il s'agit bien du camp d'Auschwitz-Birkenau. D'ailleurs, le camp est cité dans le générique de fin.
Pour le reste, La Vie est Belle reste sans aucun doute le meilleur film de Roberto Benigni. Ce drame philosophique remportera trois oscars (meilleur acteur, meilleure musique et meilleur film étranger) et le Grand Prix du Jury au Festival de Cannes en 1997.
Lors de la cérémonie, Roberto Benigni se fera remarquer en embrassant les chaussures de Martin Scorsese. Vous l'avez donc compris: Roberto Benigni est la grande vedette du film et fait passer les nazis pour des clowns.
Voilà une façon comme une autre de cacher la vérité à son fils, la dure réalité (les morts, les chambres à gaz, la famine ou encore le typhus) prenant la forme d'un jeu.
Encore une fois, il s'agit d'un conte et non pas d'un film historique. Aussi, sera-t-il nécessaire d'être peu regardant sur quelques détails qui font toujours grincer des dents. Certes, Roberto Benigni ne brosse pas non plus un portrait trés élogieux des camps, mais sa vision des camps de la mort reste tout de même assez critiquable, son fils échappant miraculeusement aux gardes nazis et à la dénonciation.
Mais ne soyons pas trop sévères. La grande force du film repose dans sa capacité à mélanger habilement rires, larmes et émotions.
Ensuite, La Vie Est Belle peut s'appuyer sur de grands acteurs, notamment Giorgio Cantarini dans le rôle de Josué, qui livre une excellente composition. Avant toute chose, La Vie Est Belle reste une ode à la liberté, au lien familial et à l'amour d'un père.
Note: 17/20