Cette recherche de l'Université d'Oxford met en évidence un nouveau mécanisme immunitaire, exploitable dans de futures recherches, pour mieux protéger les populations et en particulier les jeunes, contre des épidémies de grippe sévère. En montrant que des cellules T naturelles tueuses réduisent l'accumulation de monocytes et peuvent prévenir les lésions pulmonaires en cas de complications graves, ces résultats publiés dans l'édition de mars du Journal of Leukocyte Biology, ouvrent une nouvelle stratégie pour renforcer l'immunité face au virus.
Au moment de l'arrêt de publication de 2 études scientifiques parvenues au développement d'une souche ultra pathogène d virus H5N1, qui« pourrait potentiellement éliminer un pourcentage important de la population humaine », cet autre groupe de chercheurs britanniques vient de faire une découverte qui pourrait contribuer à atténuer les effets mortels de toutes les souches de la grippe. Car leurs résultats pourraient contribuer à prévenir les décès liés aux épidémies de grippe virulentes, en particulier sur les populations jeunes et en bonne santé.
Pour leur recherche, ces scientifiques ont travaillé sur 3 groupes de souris infectées par le virus de la grippe H1N1. Le premier groupe comprenait des souris saines, le second groupe des souris privées de de cellules naturelles tueuses et le troisième de souris traitées pour activer les cellules naturelles tueuses. Les chercheurs constatent que les souris sans cellules naturelles tueuses résistent mal au virus contrairement aux souris avec cellules tueuses activées : Les souris privées de cellules naturelles tueuses ont vu le nombre de monocytes augmenter dans leurs poumons et ont présenté des lésions pulmonaires graves similaires ou comparables à celles observées dans la grippe espagnole de 1918 et la grippe H1N1.
Ces cellules immunitaires nommées « cellules T naturelles tueuses», s'avèrent capables de réduire un nombre important d'autres cellules immunitaires, les monocytes de l'inflammation, qui en grand nombre, sont celles qui conduisent aux lésions pulmonaires typiques du stade final de l'infection grippale sévère.
Cette recherche, qui met en évidence un processus clé immunitaire qui se produit dans l'infection grippale sévère, fournit une base pour une nouvelle approche et de nouvelles recherches pour améliorer l'efficacité universelle de l'immunité et lutter contre les souches sévères de la grippe.
Source: Journal of Leukocyte Biology (Vignette) “Pivotal Advance: Invariant NKT cells reduce accumulation of inflammatory monocytes in the lungs and decrease immune-pathology during severe influenza A virus infection” et via Eurekalert (AAS) “New light shed on cause of lung injury in severe flu » (Visuel NIH Lungs of an NS1-GFP infected mouse. Image courtesy of B. Manicassamy et al.)
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