Les équipes scientifiques de l'Imperial College de Londres, de l'Institut de recherche génomique de la Fondation Novartis, de l'Université de Bâle, du Scripps Research Institute et de Medicines for Malaria Venture sont parvenues à reproduire la biologie complexe du parasite tout au long de son cycle de vie, en laboratoire. Cette reconstitution leur a permis de tester l'activité de 50 molécules anti-infectieuses, certaines étant déjà disponibles et d'autres en développement sur chaque étape du cycle de vie du parasite.
Les chercheurs constatent que certains antipaludiques déjà disponibles, tels que la pyronaridine et l'atovaquone, peuvent cibler le foie et les stades de reproduction du parasite comme le stade où il est dans le sang. Une molécule actuellement en essais cliniques de phase II, l'endoperoxyde OZ439 et un nouveau composé 8-aminoquinoléine, NPC-1161B, pourraient également bloquer la transmission.
« Ces résultats spécifiques sont essentiels pour orienter la sélection et les combinaisons de la prochaine génération de molécules d'artémisinine pour réussir à éradiquer le paludisme », explique Tim Wells, directeur scientifique de MMV, « et fournissent déjà un point de repère pour toutes les molécules existantes ».
Source: PLoS Medicine “The Activities of Current Antimalarial Drugs on the Life Cycle Stages of Plasmodium: A Comparative Study with Human and Rodent Parasites”