Printemps des poètes 2012 #7

Par Vicim

Place à Guillaume Apollinaire aujourd'hui...

Enfance
   Au jardin des cyprès je filais en rêvant,
   Suivant longtemps des yeux les flocons que le vent
   Prenait à ma quenouille, ou bien par les allées
   Jusqu'au bassin mourant que pleurent les saulaies
   Je marchais à pas lents, m'arrêtant aux jasmins,
   Me grisant du parfum des lys, tendant les mains
   Vers les iris fées gardés par les grenouilles.
   Et pour moi les cyprès n'étaient que des quenouilles,
   Et mon jardin, un monde où je vivais exprès
   Pour y filer un jour les éternels cyprès.