Chaque courant musical a ses grands berceaux. Manchester, Berlin ou Detroit pour la techno, L.A, N.Y pour le rap, Londres, Manchester, Portland, Seattle pour le rock. Et puis il y a les villes qui prennent le relais et les commandes du mouvement. Et San Francisco est au rock ce que Atlanta est au rap aujourd’hui: the place to be. Le trio Terry Malts, qu’on a placé samedi dernier dans nos titres du mois, a su sauter sur l’occasion pour offrir ce que la ville fait de mieux: du punk baby!
On va être franc, on ne connaît pas grande chose d’eux pour ainsi dire, mis à part leur origine et leur label Slumberland Records dont on a parlé il n’y a pas si longtemps ici. Deux qualités suffisantes à nos yeux alors pour se lancer dans une écoute attentive. Et on a pas été déçu!
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De la guitare électrique en veux-tu en voilà, une batterie sur-dynamitée, c’est noisy, c’est punk, c’est rock’n'roll! Une demie-heure de pure folie, à mille à l’heure, sans le moindre temps mort. Alors ça fait du bruit, c’est certain, mais il serait trop facile de réduire le groupe à ceci. Car le meilleur dans l’histoire, c’est cette facilité avec laquelle ils arrivent à créer des tubes hyper efficaces. Une mélodie, un refrain ou une onomatopée qui reste en tête… jusqu’au prochain.
Mall Dreams
Ca sent pas bon le soleil et la plage peut être ?
On reconnait des milliards d’influences dans tout ça et les citer prendrait un temps fou, mais ce mélange donne lieu à un cocktail explosif en bouche.
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On peut toujours être pointilleux et fine gueule en reprochant un manque de recherche musical puisque c’est toujours la même chose. Nixamère, ici on s’en fout, les mecs font le job à plein temps et c’est tout ce qu’on veut. En plus ils ont l’intelligence de ne jamais faire durer trop longtemps les tracks et l’album dépasse à peine la demie-heure. De quoi empêcher aisément de tourner en rond. Et s’il le faut, ils font même des petits titres pour que la presse spécialisée parle d’eux. Malins qu’on vous dit.
Tumble Down
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On serait aussi très curieux de voir comment se passe un live, parce qu’il y a largement matière à perdre deux, trois kilos en peu de temps. D’ailleurs les Weight Watcher, professeurs Cohen ou Dukan devraient sérieusement se pencher sur un programme musical pour leurs clients, ça serait plus sain. Et Terry Malts aurait très franchement sa place.
Quoiqu’il en soit, ce Killing Time est la bande son parfaite de ce printemps, du retour des fleurs, des shorts, des filles en tenue légère et a même de quoi se prolonger jusqu’à cet été et vous accompagner pour vos vacances.
Et pour conclure cette chronique: I DO I DO I DO I DO I DO!
I Do
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