Le cancérogène se forme avec l'ammoniac et les sulfites utilisés pour fabriquer la "coloration caramel" qui donne aux sodas sa coloration brune. C'est la seconde requête du CSPI auprès de la FDA de révocation de son autorisation pour les colorations caramel qui contiennent du 4-MI, et dans l'intervalle de préciser sur l'étiquette le nom de l'additif en tant que « colorant caramel obtenu via ammoniaque et/ou sulfite" ou "coloration caramel chimiquement modifiée ». Deux types de colorant E150, peuvent entrainer une exposition au 4-MI, les colorants E150c et E150d.
Ce que dit le CSPI : Coca-Cola et Pepsi, avec l'approbation de la FDA exposent inutilement des millions d'Américains à une substance chimique cancérigène alors que la coloration n'est que cosmétique, n'ajoutant rien à la saveur du produit, explique l'association. Pour parvenir à cette position, CSPI a effectué une véritable analyse biologique des différents sodas de Coca et Pepsi. Les produits Pepsi contiendraient 145 à 153 microgrammes (mcg) de 4-MI par canette. Les boissons Coca-Cola, de 142 mcg à 146 mcg, le Light, de 103 à 113 mcg.
De drôles de limites : 29-microgrammes pour le 4-MI est la limite autorisée aux Etats-Unis, une portion de nourriture ou de boisson dépassant la limite pouvant entrainer un avertissement. En se basant sur les quantités identifiées dans ces sodas, le CSPI a estimé, qu'aux seuls Etats-Unis, compte tenu de la consommation moyenne, Coca-Cola et Pepsi pourraient être à l'origine d'environ 15.000 cancers. Il faut savoir que la FDA tolère pour les composés contaminants des additifs alimentaires un risque d'1/million de personnes exposées. Quant à l'État de Californie, la limite est…1 cas de cancer /100.000 personnes. Du coup, Pepsi a réduit ses niveaux de E150 mais …seulement en Californie, lieu du siège et de l'action de l'Association.
Et en Europe ? Il y a tout juste un an, en mars 2011, l'Efsa a réévalué les colorants caramel. Sur la base de toutes les données disponibles, le groupe scientifique de l'Agence européenne a conclu que ces caramels colorants ne sont ni génotoxiques ni cancérigènes et qu'il n'existe pas de preuve démontrant qu'ils aient des effets indésirables sur la reproduction humaine ou pour l'enfant en gestation. La dose journalière acceptable (DJA) groupée a été fixée à 300 mg par kg de poids corporel par jour (mg/kg pc/jour) applicable aux 4 colorants (E 150 a,b,c,d) avec une DJA plus restrictive de 100 mg/kg pc/jour pour le colorant E150c : «Le groupe scientifique a décidé d'établir une DJA inférieure pour le colorant E150c afin de prendre en compte des incertitudes liées aux effets potentiels sur le système immunitaire de l'un de ses composants, le 2-acétyle-4-tétrahydroxibutylimidazole (THI) ».
Le groupe scientifique indique par ailleurs que les adultes et les enfants qui sont de grands consommateurs d'aliments contenant ces colorants pourraient dépasser les DJA établies pour trois de ces colorants (E150a, E150c, E150d), s'ils sont utilisés aux niveaux maximum rapportés par l'industrie.
Le vrai sujet, car la question est posée pour de nombreux aliments ou boissons, est que « caramel » évoque du sucre fondu alors que les colorants fabriqués via l'ammoniac contiennent des agents cancérigènes et ne devraient donc pas pouvoir s'appeler « caramel ». Ensuite, la cible Coca n'est pas anodine. Au-delà d'être un géant de la boisson et donc d'assurer la couverture médiatique, c'est le symbole du soda, et avec le soda, de toute la ribambelle de risques qui lui sont associés, le surpoids, l'obésité, le diabète et autres problèmes de santé. Et ce sont plutôt ces risques à prendre en compte car il faudrait consommer régulièrement et plus de
Source: Center for Science for the Public Interest (CSPI) “Lab Tests Find Carcinogen in Regular and Diet Coke and Pepsi” ,EFSA Scientific Opinion on the re-evaluation of caramel colours (E 150 a,b,c,d) as food additives