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Etat chronique de poésie 1485

Publié le 10 mars 2012 par Xavierlaine081

Etat chronique de poésie 1485

1485

A mains nues tu creuses la terre pour y enfouir tes larmes

Enfant tu poses là tes tourments sous une fine couche de cette terre meuble

Puis regarde le ciel en son bleu impeccable

Laissant échapper encore une lourde perle salée

Qui roule sur ta joue rougie de vent froid

*

Dehors vont les heures en leurs banal déroulement

Dedans le temps s’arrête

Suspendu aux instants de tendresse

Vaines amours laissées au lointain inabordable

Marin d’un temps qui ne sait que glisser

Sur la vague d’éphémères pensées

Tu reviens sur tes pas

Arpente encore un peu cette terre abandonnée

Reviens silencieux à tes mots délaissés

Priant que jamais ne s’en tarisse la source

*

Tu sais le jour qui affleure aux rideaux de dentelles

Tu sais là-bas l’âme chagrine de ton silence pesant

Tu sais aussi l’urgence à être là lové dans ta méditation

Lentement tu te lèves pour ne rien bousculer

Lentement encore va vers les sommeils encore lourds

Tu es le réveil

Celui qui marque le temps d’aller d’un bon pas

Pour ne rien lâcher de la course

*

Si longtemps tu fus migrant

Errant sans attache ni amis

Voilà qu’ici et là

Une fois tes racines prises

En ce lieu de pierre et de terre

Surgissent dans le noir

Multiples mains et pensées

Manosque, 9 janvier 2012

© Xavier Lainé, janvier 2012

©CopyrightDepot.co 00045567

Etat chronique de poésie 1485


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