La France aujourd'hui connaît une véritable récession de l’emploi. Quels que soient les chiffres de la croissance - qui restent très faibles - l’économie française se porte mal si elle n’est même pas capable de créer plus d’emplois qu’elle n’en détruit dans divers secteurs comme la construction ou encore la restauration. De très nombreux secteurs de l’économie sont en effet en recul ce trimestre, même l’intérim, qui était jusque là épargné. Cette situation fait anticiper une augmentation du chômage dans les prochains mois, le conduisant à dépasser rapidement la barre tristement symbolique des 10 %.
Présider la France en temps de crise est un défi dont le candidat sortant n’a manifestement pas été à la hauteur. Les chiffres de l'emploi en France montrent que la politique du candidat sortant n’a fait qu’aggraver la crise internationale, en infligeant aux Français une autre crise : celle de son incapacité politique. Nicolas Sarkozy est bien l'unique responsable de cette désastreuse situation : ne pas mener une politique en faveur de l'emploi, c'est prendre le risque, à terme, d'en détruire.
Alors qu'en 2007 Nicolas Sarkozy évoquait la « république réelle », « la république qui créé des emplois», la France mérite aujourd'hui plus que des discours incantatoires. En faisant de l’emploi sa priorité, par une industrie forte basée sur l'innovation et la recherche, par un soutien sans faille aux PME et à travers une grande ambition pour la jeunesse, qui se traduira notamment par le contrat de génération, François Hollande s'engage à mener une politique plus ambitieuse et plus responsable, une politique qu’attendent les Français.
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Michel Sapin
Secrétaire national à l'économie