L’expression trompe-l’oeil est née au XIXème siècle, sous la plume du chroniqueur, devenu peintre, Louis-Léopold Boilly. Mais, en réalité, le procédé remonte à l’Antiquité. C’est ce que nous enseigne le musée des arts décoratifs à travers son exposition “Trompe-l’oeil : imitations, pastiches et autres illusions”.
Le musée a donc pioché dans ses collections pour rassembler près de 4OO objets classés par thème (la nature, la mode, les perruques, le papier peint, les arts de la table) et exposés dans les 12 salles que compte la galerie d’études des Arts décoratifs, répartie entre le 2ème et le 3ème étage.
Period room, ou la restitution d’un décor fictif illustrant une période donnéeChemises-cravates (1978) en papiers massicotés, pliés et collés sous plexiglas, du plasticien grec Paul Dionyssopoulos, dit Pavlos
Le Whippet bench des Radi designers, un collectif d’artistes français formé dans les 9O’s
Historiquement, cet artifice fut très utile en période de crise. Je pense à l’invention du lineum, ou plus communément appelé lino depuis les 8O’s, qui permet, en surface, de rendre abordables des ornements et autres matériaux coûteux, comme le marbre ou les mosaïques classiques…
Davantage ludiques, les anamorphoses sont des images allongées qui se reflètent dans un miroir de forme cylindrique en vue de les recomposer.
J’ai enfin retenue l’armoire surréaliste (1941) en bois peint vernis de Marcel Jean, qui renvoie aux ciels nuageux des tableaux de Magritte et décrite comme suit : “chaque porte est ornée de vantaux et tiroirs à ouvertures multiples dans l’embrasure desquels s’ouvre un paysage immobile”.
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