L'histoire: Après un violent orage, une brume étrange fait son apparition, recouvrant peu à peu le territoire. Parqués dans un supermarché, plusieurs habitants commencent à s'inquiéter...
La critique d'Alice In Oliver:
A l'origine, The Mist, réalisé par Frank Darabont en 2008, est l'adaptation d'une nouvelle éponyme de Stephen King.
Avec le court-métrage The Woman in the Room, La Ligne Verte et Les Evadés, Frank Darabont s'est imposé comme le grand spécialiste des adaptations des romans du maître de l'horreur au cinéma.
Bonne nouvelle, le film de Frank Darabont est fidèle au matériel d'origine, à l'exception de la fin, volontairement modifiée par le réalisateur.
Toutefois, la conclusion finale de The Mist ravira Stephen King lui-même, la jugeant réussie et terrifiante.
Pas de panique ! Je ne dévoilerai pas la révélation finale du film, mais attendez-vous à un gros uppercut en pleine poire !
Au niveau du casting, The Mist réunit Thomas Jane, Marcia Gay Harden, Laurie Holden et Toby Jones. Le nom de Thomas Jane a le mérite de susciter quelques craintes. Jusqu'ici, l'acteur n'a pas prouvé grand chose au cinéma, accumulant les films bourrins et idiots. Par exemple, on oubliera très vite sa prestation pitoyable dans The Punisher (la version de 2004). Thomas Jane peut-il se montrer à son aise dans une adaptation de Stephen King ?
Réponse: oui ! Mieux encore, l'acteur trouve son meilleur rôle au cinéma et incarne un père de famille à la dérive, David Drayton, qui se retrouve prisonnier avec son fils, Billy, dans un supermarché. Une brume mystérieuse vient de s'abattre sur une petite ville du Maine. David et Billy ne sont pas seuls et une partie de la communauté s'est également réfugiée dans le magasin. Très vite, le brouillard immense révèle ses terribles secrets: des monstres assoiffés de chair humaine attaquent les survivants et les créatures ne font pas de prisonnier.
A partir de ces différents éléments, c'est une lutte pour la survie qui s'engage. Pour David, il faut à tout prix protéger son fils de ces mystérieuses créatures.
Certes, en apparence, le scénario est de facture classique. Pourtant, The Mist aborde quelques thématiques passionnantes, notamment l'esprit de communauté sérieusement mis à l'épreuve dans ce film qui oscille entre fantastique, drame humain et horreur. Face à cette situation nouvelle, terrifiante et qui sort totalement de l'ordinaire, l'être humain dévoile son véritable visage, celui d'un prédateur prêt à tuer son semblable pour s'en sortir.
Finalement, le plus grand danger ne vient pas de l'extérieur mais de l'homme lui-même, donc, de l'intérieur. La situation devient rapidement confuse.
En un sens, The Mist ressemble bel et bien à un film sur la fin du monde, la religion venant trouver sa place dans des débats houleux et révélant également les plus bas instincts primitifs. Dommage que ces différents thèmes ne soient traités qu'en surface, de tels sujets méritant un meilleur traitement et/ou développement.
Mais ne boudons pas notre plaisir, The Mist reste un long métrage angoissant, stressant et franchement réussi.
Note: 15/20