Pas moins de trois jours avant la date anniversaire de la catastrophe nucléaire de Fukushima, survenue successivement au tremblement de terre et au tsunami ayant dévasté l’archipel nippon, le ministre japonais de l’Industrie Yukio Edano parle d’une éventuelle relance des réacteurs nucléaires japonais.
1er mars de cette année, il avait pourtant fait l’annonce inverse, programmant la mise à froid du dernier réacteur nucléaire japonais pour la fin du mois d’avril. Raisons de ce revirement : le Japon risque actuellement une situation de déficit énergétique, avec seulement deux de ses centrales opérationnelles sur l’ensemble de son parc nucléaire de 54 sites pour alimenter le pays.
Si le gouvernement a récemment affiché sa volonté de sortir du nucléaire avec l’élaboration de projets tels que les éoliennes offshore, l’abandon total du nucléaire nécessite toutefois une transition progressive entre tel et tel autre type de production énergétique. La question devait donc se poser : comment garantir les approvisionnements énergétiques du pays en attendant la mise en place d’un nouveau système énergétique ?
Edano pose cette question, mais sans la trancher, laissant la réponse aux collectivités territoriales. Ainsi l’a-t-il précisé à la population : le retour au nucléaire, s’il se fait, ne sera pas imposé de force par les autorités. Le choix final sera par conséquent décidé par les localités.
A ce jour, des commissions d’expertise sillonnent encore le pays afin d’évaluer l’état de sûreté de chaque réacteur. Les résultats de ces dernières étant ponctuellement envoyés aux collectivités locales.