Lesracinesde la quasi-totalité des plantes terrestres, arbres des forêts, herbes des prairies, fleurs des jardins ou plantes de grande culture,cohabitentavec des microorganismes spécialisés, champignons ou bactéries.Ces associations sont souvent méconnues et leur importance pratique sous-estimée, même chez les agronomes, horticulteurs et forestiers.
Ce sont des symbioses mutualistes, c’est-à-dire des associations obligatoires, intimes, durables et à bénéfices réciproques. Sous la forme de nodosités ou de mycorhizes,ces racines hébergent des microorganismesetsont le siège des échangesentre les deux partenaires : la plante alimente le champignon ou la bactérie en carbone provenant de la photosynthèse réalisée au niveau de ses feuilles et, en contrepartie, le champignon aide la plante à absorber l’eau, l’azote, le phosphore et les autres éléments nutritifs du sol, la bactérie permettant elle un accès à l’azote atmosphérique.
Les huit communications proposées lors du colloque scientifique 2012 de la SNHF explorent différentes facettes de cessymbioses, soulignent leur rôle central dans l’écologie et l’évolution des plantes. Les intervenants font partie des meilleurs chercheurs français dans le domaine. En traitant chacun d’un aspect pointu du sujet, ils nous permettront de faire le point des connaissances actuelles et de leurs applications.
Au programme :
- Existe-t-il des plantes sans symbiose ?M.-A. Selosse
- La biotechnologie des mycorhizes à arbuscules en horticulture. S. Gianinazzi
- Les mycorhizes éricoïdes : état de l’art et application. V. Gianinazzi-Pearson
- Les orchidées : des racines truffées de champignons en tout genre. Mélanie Roy
- De la croissance des arbres à la production de champignons comestibles : la symbiose ectomycorhizienne. C. Murat
- Les symbioses fixatrices d’azote. C. Revellin
- L’apport des symbiotes mycorhiziens pour la revégétalisation de sols pollués. M. Chalot
- Diversité et activités microbiennes dans la rhizosphère : des atouts majeurs pour l’agroécologie. P. Lemanceau