Sœur, mère, épouse et femme avant tout,
Le 8 mars t’es dédié.
C’est peu pour toi,
Car tous les jours et toutes les nuits sont à toi.
Je voudrai te dire beaucoup avec peu de mots.
Tu es celle par qui l’amour fleurit
Et de toi jaillit la vie.
Tu es par nature la Nature.
Tu es sensible, sensée, ingénue, sympathique
Et ta piété est radieuse,
Tu ne plais pas aux fanatiques.
Honte à ceux qui te séquestrent
Derrière leurs murs.
Dieu t’a créé libre,
T’entraver c’est Lui faire insulte et briser le primordial équilibre.
Tu es l’harmonie qui parfume notre souffle
Sans quoi il s’éteindrait dans le vide.
Tu es l’écrin de nos rêves les plus secrets
Et le miel de nos désirs mystiques les plus discrets.
Si parfois il t’arrive d’être perfide,
C’est à cause de la lâcheté de l’homme que je suis.
Oui, mon cœur saigne, il est meurtri,
Lorsque je te vois vendre ta précieuse chaire
A cette horde de vicieux qui font la queue sur les trottoirs
Exhibant leur vulgaire virilité,
Ils viennent cracher en toi leurs puantes glaires
Pour se satisfaire…
Ils piétinent ta dignité de sœur et de mère et de femme avant tout,
Pour gaver leurs égos
En criant à qui veut l’entendre,
Qu’hommes et femmes nous sommes égaux.
Abominable mensonge de ces machos.
Et que dire lorsque tu es suspendue vive
Aux crocs des « maquereaux »?
Dommage…
Au lieu de la tendresse,
Ils t’emprisonnent dans leurs mortelles détresses.
Femme,
Que serai-je sans toi?
Sinon une tache de sperme sèche
Sur le pantalon de mon honorable père.
Hafid Ouardiri A l’occasion de la Journée de la femme le 8 mars 2012
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