A l'Odéon, les adieux flamboyants d'Olivier Py...

Publié le 09 mars 2012 par Fousdetheatre.com @FousdeTheatre

Ecrit en langue allemande, "Die Sonne (Le Soleil)" fut créé à Berlin en novembre dernier. Il est présenté à Paris pour une petite semaine en version originale. Durant plus de trois heures, l'auteur s'interroge sur la parole du poète. Du Olivier Py pur jus pour ce qui sera donc sa dernière mise en scène à l'Odéon... A la fois magnifique et insupportable.

La pièce raconte les aventures d'une troupe de théâtre, en partie familiale, qui voit en la personne d'Axel, jeune homme fraîchement arrivé en son sein, le génie créatif dont il faut boire chaque mot et dont le monde a besoin. Le spectateur est embarqué dans un tourbillon poétique, éclatant, passionné, passionnant, métaphysique, souvent drôle, quelquefois ésotérique (admettons-le), parfois aussi d'une pénible prétention,  sur la vie, l'art, ce qu'il doit dire, comment il doit le dire, son rôle de guide, et bien-sûr le théâtre. 

Evoluant au coeur d'un imposant dispositif scénique absolument splendide posé sur une tournette, les comédiens sont remarquables. Sebastian köning en tête qui, dans le rôle d'Axel, tient le public en haleine sans discontinuer grâce à sa fougue et son lyrisme. Citons également Ilse Ritter en comédienne d'un certain âge sans scrupule, croqueuse de jeunes auteurs susceptibles de lui assurer la pérennité de sa carrière.

Alors nonobstant les critiques émises plus haut, mais aussi probablement une heure de trop,  la propension du héros à s'étirer le sexe au vu de tous, ou encore la dispersion de poils pubiens sur le public... Le Soleil d'Olivier Py sera à voir, au soir de son histoire d'amour avec l'Odéon, et à l'aube de celle qu'il attaquera avec le Festival d'Avignon l'an prochain.

Car tout cela transpire profondément le théâtre, et que cela fait du bien.

Jusqu'au 14 mars.

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