Alors qu’aujourd’hui nous célébrons la journée de la femme comme tous les 8 mars, so-Sport en profite pour faire une page d’Histoire, en vous présentant le premier but international de l’Histoire, marqué un 8 mars. La rédaction souhaite une excellente journée à toutes les femmes où qu’elles soient.
En 1873, les rencontres internationales sont plus que limitées. En réalité, elles ne concernent encore que deux nations : l’Angleterre et l’Écosse, dans ce qui deviendra la rencontre des « Auld Enemies ». En ce jour du 8 mars, les deux pays vont s’affronter « officiellement » pour la seconde fois. Non pas qu’ils n’y ont pas pensé avant, mais plutôt que les rencontres précédentes, depuis 1870, n’ont pu être officialisées tant les critères de sélections étaient insuffisants. La première se déroula en Écosse, à Glasgow, à Hamilton Crescent quelques mois plus tôt, le 30 novembre 1872, et accoucha d’un (0-0) (score qui ne se reproduira plus avant 1970), devant 4000 personnes.
Cette fois c’est donc à Londres que les deux formations s’affrontent, à Londres, à Kennington Oval précisément et au Surrey Cricket Ground. A noter que les remplaçants n’existent pas à cette époque, qu’il n’y a pas de mi-temps, et même pas d’entraîneurs! C’est William Kenyon-Slaney, un joueur anglais évoluant au Wanderers FC qui est amené à rester à la postérité, qui ouvre le score dès la première minute de jeu suite à une rentrée de touche (qui à l’époque, devait se faire à angle droit de la touche et d’une seule main). Ce match verra par la suite d’autres buts puisque le score final sera de 4-2 pour l’Angleterre devant un public d’environ 3000 personnes. A noter que la « stratégie » (car le terme n’est pas encore adéquat pour l’époque) des deux équipes est de jouer en 2-2-6, laissant deux défenseurs pour six attaquants fonctionnant en général par paire.
Kenyon-Slaney aura marqué un doublé, mais sa « carrière » internationale n’ira pas plus loin, il ne sera jamais plus sélectionné. Même s’il remporte avec son club, la même année, la FA Cup, et qu’il en remporta d’autres. Ce buteur historique, militaire de son état, et membre de la bonne société, fera finalement une carrière politique dans les rangs du Parti Conservateur, élu à la Chambre des Communes en 1886 où il restera jusqu’à sa mort le 24 avril 1908, à l’âge de soixante ans. Quant aux rencontres Angleterre-Ecosse, au nombre total de 110 rencontres avec un avantage de 45 victoires à 41 pour les Anglais, restent l’affrontement le plus classique d’entre tous les classiques.
Les Gentlemen du siècle dernier sont déjà touchés par la passion du Football