Montée de tension sur l’énergie dans le débat présidentiel. Si le nucléaire était moins présent depuis plusieurs semaines, François Fillon a profité d’un discours devant la Société française d’énergie nucléaire (Sfen) pour dénoncer le programme « absurde » de François Hollande en matière de politique nucléaire.
Le Premier ministre a attaqué le candidat socialiste sur deux pans de son programme énergétique : la réduction de la part du nucléaire dans le mix électrique national (passant de 75% à 50% d’ici 2025) et la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, la plus ancienne de France.
La réduction de la part du nucléaire « n’a aucun sens et n’est justifié ni du point de vue de la sûreté, ni du point de vue économique, industriel ou social. (…) Cela reviendrait à affaiblir sans raison objective un investissement engagé par les Français sur le long terme », a affirmé François Fillon.
Le Premier ministre, qui fait actuellement campagne pour Nicolas Sarkozy, a été plus virulent encore contre la promesse de fermeture de la centrale de Fessenheim, en Alsace. Une décision « absurde » selon le Premier ministre.
L’équipe de campagne de François Hollande a réagi par la voix de Pierre Moscovici, qui a dénoncé des « caricatures » de la part de M. Fillon. Selon le directeur de campagne de François Hollande, ces déclarations « c’est l’irresponsabilité à tous les étages » et qu’elles « cachent bien mal l’absence de politique énergétique de la France depuis cinq ans ».
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