Sans surprise, la perception des inégalités en général, et salariales en particulier, est bien plus forte chez les femmes que chez les hommes: entre 12 à 14 points de pourcentage. 60% des Européens pensent que les inégalités entre les hommes et les femmes ont plutôt eu tendance à diminuer ces dix dernières années. A l'inverse, près d’un quart d’entre eux pensent qu’elles ont augmenté (24%), quand 12% disent spontanément qu’il n'y a eu aucun changement. Parmi les principales inégalités existantes entre les hommes et les femmes, les Européens citent avant tout, les violences faites aux femmes (48%) suivi de près par l'inégalité salariale (43%), l'exploitation des femmes (la traite des femmes, la prostitution) venant en troisième position avec 36%. Les Européens ont plus spécifiquement été interrogés sur leur perception de l'inégalité salariale: 69% (76% F et 62% H) d'entre eux considèrent qu'il s'agit d'un problème "important". Ce sentiment est majoritaire dans 25 des 27 États membres. Seuls 28% répondent qu'il s'agit d'un problème "pas important".
Concernant le niveau le plus approprié pour mener le combat contre l'inégalité salariale, 47% des Européens se prononcent en premier lieu en faveur de solutions prises au niveau de l'Union européenne, 38% au niveau national, et 11 % au niveau local ou régional. Les répondants ont également été interrogés sur les mesures qui permettraient le plus de diminuer les écarts salariaux entre les hommes et les femmes. On note à ce propos que les Européens sont partagés entre mesures "incitatives" et "contraignantes". En effet, ils citent dans des proportions quasi similaires: "faciliter l'accès des hommes et des femmes à tout type d'emploi" (27%), "sanctionner financièrement les entreprises qui ne respectent pas l'égalité hommes/femmes" (26%) et "rendre transparentes les grilles de salaires dans les entreprises" (24%). Sur la nature des inégalités, on peut faire le constat suivant: l'inégalité salariale (43%) entre les hommes et les femmes se situe en deuxième position, entre les violences faites aux femmes (48%) et l'exploitation des femmes (36%). Les difficultés de l'accès aux femmes aux postes à responsabilité figurent ensuite dans le classement des priorités: la faible proportion des femmes dans les postes à responsabilité dans les entreprises (30%) et en politique (23%).
Le contexte familial, c'est-à-dire le partage inégal des responsabilités et tâches entre les hommes et les femmes dans les familles recueille 22% des réponses.
Faciliter l’accès des femmes et des hommes à tout type d’emploi (UE 27%) arrive en tête des mesures jugées les plus efficaces pour réduire les écarts de salaires dans 13 des 27 États membres en tête desquels la République tchèque (38%), le Danemark (35%) et la Pologne (34%).
La sanction des entreprises ne respectant pas l’égalité hommes/femmes (UE 26%) est privilégiée dans 9 Etats membres à commencer par la France (34%), la Grèce (33%) et le Royaume-Uni (32%).
La transparence des grilles de salaires (UE 24%) est citée en premier lieu dans six États membres avec des scores particulièrement élevés aux Pays-Bas (37%), en Estonie (32%), au Danemark (32%), en Autriche (31%), en Finlande (31%) et en Allemagne (30%). Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont annoncé qu'elles cesseraient de se livre...