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Si profonde douleur au départ d’être aimé
Si douce présence au cœur d’enfant
Petite boule de poils à tourner dans le manège des nuits
Et puis plus rien que petit corps tout dur
Absence de souffle long cri en écho répété
Eveillant chaque parcelle du noir en extinction des feux étoilés
*
Rêves et chagrins qui font leur ménage
En conflits fratricides sur la margelle des pensées
Puis plongent en eaux froides et souterraines
Se pose sur les paupières entrouvertes
Un matin de vent et d’oubli
Demeurent larmes aux yeux
De père et mère meurtris en ces peines enfantines
*
Que d’amour pour survivre à chaque jour
En absorber toutes les plaies infligées
Boire toutes les potions jusqu’à l’ivresse
Puis titubant revenir et revenir encor
Pour qu’à chaque pas se trace le chemin dans la neige
Tournant le dos aux tombes
Ouvrant les mains aux infimes actes de vie
Ô mon enfant de tendre soleil
A chacun de tes pleurs
C’est un peu de mon âme qui s’enfuit
Et je sais désormais ne plus pouvoir gaspiller
L’ombre d’une minute en vaines quêtes sinon celle de vivre
Goûter à ce parfait nectar qu’offre chaque heure méditée
Manosque, 8 janvier 2012
© Xavier Lainé, janvier 2012
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