Madame DEVILLERS signe un billet qu'elle qualifie elle-même d'acide sur le site de Newantilles. Elle pose la question de savoir ce qu'est cette Journée de la Femme ? Mais on sent bien que sa réponse est ferme et définitive : c'est un simple alibi, un gadget, une journée d’excuses et de pardon, une aubaine pour les fleuristes au même titre que les obsèques. On pourrait trouver d'ailleurs d'autres qualificatifs... prétexte, faux fuyants, hypocrite, scandaleuse, inutile, perverse.
Moi j'ai bien aimé ce texte rédigé par huit femmes des pays arabes (tunisiennes, égyptiennes, libyenne, syrienne et yéménite), lu le 8 mars 2012 dans «La matinale» de France Inter, à 7h50, et publié dans plusieurs journaux européens.
Moi j'ai bien aimé l'appel lancé par Monsieur Ban KI-MOUN à l’occasion de la Journée internationale de la femme, engageant vivement les gouvernements, la société civile et le secteur privé à œuvrer en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes qui sont un droit fondamental mais aussi un atout pour tous.
Alors en ce 8 mars 2012, tout en rendant hommage à la femme, je me suis offert une lecture de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne de Olympe de Gouges, accompagnée par la Musique des Noces de Figaro : je n'avais pas le choix, Car Beaumarchais a inspiré et Wolfgang et Olympe ;
Le préambule décoiffe encore aujourd'hui :
Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation, demandent d'être constituées en assemblée nationale. Considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de la femme, sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu d'exposer dans une déclaration solennelle, les droits naturels inaliénables et sacrés de la femme, afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes, et ceux du pouvoir des hommes pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés, afin que les réclamations des citoyennes, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la constitution, des bonnes mœurs, et au bonheur de tous. En conséquence, le sexe supérieur en beauté comme en courage, dans les souffrances maternelles, reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l'Être suprême, les Droits suivants de la Femme et de la Citoyenne.
A cause de ce texte qui date du 14 septembre 1791, Olympe fut guillotinée quelques jours après Marie-Antoinette. Que ceci ne vous empêche pas de lire Danièle DEVILLERS
http://newsantilles.com/index.php/societe/2411-8-mars-journee-de-la-femme