Quiconque aborde Paris va au Louvre. C’était la forteresse des rois, dont il reste les tours de fondation sous la pyramide. Ce fut le palais des dynasties régnantes jusqu’à ‘L’État-c’est-moi’, le quatorzième Louis qui préféra Versailles, loin de la foule, des miasmes et de la population. D’où la Révolution.
On aborde le palais par les quais, rehaussés et bordés depuis l’Ancien régime. Sous l’arche du pont Neuf bâti par Henri IV, la perspective des bâtiments s’étend le long de la Seine, au loin.
La pyramide, architecte chinois pour président matois, s’élève aérienne dans le ciel pur d’hiver. L’eau des bassins ajoute au cristallin de sa structure.
La fontaine qui jaillit, sauf lorsque le gel la fige, donne du bouillonnement à l’ensemble verre-métal. Comme les gamins qui jouent et se trempent presque nus en saison clémente. Pas en cet hiver d’élections où le bac à sable met en lice le sultan de Bruni contre Guimauve le conquérant.
La géométrie tranche au scalpel les formes des vieux rois. Elle incarne la raison pure, l’abstraction faite reine, le glacé des nombres. Que ce soit un président de gauche qui ait voulu ça en dit long sur la mentalité de “civilisation” française.
Civilisation qui a honte. Tant la Mairie socialiste que le gouvernement UMP s’obstinent à ne toujours pas dévoiler Voltaire ! Sa statue est LA SEULE couverte d’un filet pour cacher aux seuls Musulmans la face de celui qui écrivit un ‘Fanatisme ou Mahomet’ célèbre. Si l’on voulait une preuve du déni de “civilisation” accordée à la nôtre par les bobos relativistes multiculturels, en voilà une, persistante sous nos yeux !
Toutes les cultures sont respectables, comme expression humaine dans l’histoire. Mais NOTRE culture est préférable à nos yeux à cette eau tiède du “tout le monde il est beau” des éternels nomades hors sol qui ont les moyens, les prébendes d’État et la légèreté mentale d’être toujours branchés dans le vent – aussi insignifiants que les muguets de cour. Le jour où ils mettront leur Morale-au-monde-entier en accord avec leur existence quotidienne, nous pourrons les croire. En attendant, ils ne sont que ridicules.
La maquette, visible sous la pyramide, montre un Louvre comme ville dans la ville, ensemble de bâtiments d’État avant-hier palais et écuries, hier ministère et parking, aujourd’hui musée et piétons.
C’est beau, mais éternel, analogie voulue avec les pyramides d’Égypte, sauf que le “tombeau” de Marie-Madeleine, chanté par le ‘Da Vinci Code’ n’est décidément pas sous la pyramide inversée de l’intérieur…