Chez Leclerc, ça devient la semaine de la femme. Avec des promos sur l'électroménager.
Chez Darty, ya une offre sur le fer à friser.
Au bureau de tabac, le patron m'a offert deux briquets pour avancer mon cancer.
Quant à mon coiffeur, dont j'ai subi le discours emprunt de stupidité affligeante (faire des mèches, ça prend trois heures…), il m'a achevée. "Et vous chère madame, avec vos cinq enfants, comment vous en sortez-vous" ?
- "Mal Ducon. D'ailleurs si tu traînasses longtemps encore avec tes papillotes argentées qui puent l'ammoniac, je vais rater l'heure du goûter. Et te les faire bouffer. Pas le goûter. Pas les gosses. Mais tes découpages d'alu."
Je vous passe les infos démagogiquement susurrées qui passent en boucle depuis l'aube.
Les femmes sont mal payées. Mal considérées. Elles enquillent deux journées en une. Ont les mains ridées, les traits tirés, le cheveu gras, la mine fatiguée....
Rien de bien nouveau en somme. Et si un jour par an suffisait à changer le monde, depuis le temps que dure la mascarade, ça se saurait !
Alors voilà je le dis : la journée de la femme sert à peu près autant la cause de la féminité q'un pschitt de Bégon vert sur un cafard réunionnais.
M'enfin, vous savez ce que j'en pense.
Fanny Lesguillons journée rien qu'à moi La journée du handicap, celle de la pauvreté, une autre pour le