Pour accompagner la sortie de la Playstation Vita, il fallait des titres fort, marquant et que le publique serait prêt à acheter. Malheureusement, la fantastique série Little Big Planet a loupé le coche et arrivera plus tard dans l’année. En revanche, ce n’est pas le cas de Nathan Drake qui vient même se faire le porte-étendard de la nouvelle console portable de Sony aux côtés des bolides de Wipeout 2048. Et donc, comme Sony à eu la gentillesse de me fournir un exemplaire du jeu et que je me suis empressé de le dévorer, je vais aujourd’hui vous donner mon avis sur Uncharted : Golden Abyss.
L’histoire de Golden Abyss se déroule quelque temps avant celle de Drake’s Fortune. On y retrouve Nathan Drake qui fait cette fois équipe avec deux nouveaux protagonistes nommés Jason Dante et Marisa Chase. Avec eux, l’aventurier va allez visiter les paysages d’Amérique Centrale afin d’enquêter sur la disparition d’une expédition espagnole qui a eu lieu il y a 400 ans de cela. Mais il est loin de se douter de ce qu’il l’attend durant son périple.
Le scénario d’Uncharted : Golden Abyss se suit assez agréablement sans pour autant être exceptionnel. L’histoire met un peu de temps à se mettre en place et la seconde partie du jeu est nettement plus intéressante car plus rythmé et plus intense. Quoi qu’il en soit, le scénario n’est pas la partie du titre qui a été le plus mise en avant par les développeurs et donc, elle n’est pas la plus intéressante. D’autant que la fin est loin d’être exceptionnelle et ne révèlera pas grand chose aux fans de la trilogie. Les nouveaux personnages sont quant à eux assez intéressants. Ils sont un peu caricaturaux et tout de même beaucoup moins intéressants que Sully, Chloé ou Elena, mais ils n’en restent pas moins attachants (surtout Marisa). De plus, il est assez intéressant de voir Drake rencontrer de nouvelles personnes et faire évoluer sa relation. En effet, dans les précédents épisodes, l’aventurier connaissait toujours de prêt ou de loin ses camarades de jeu. Cette fois-ci, il rencontre Marisa dans le feu de l’action. Ainsi, il doit lui faire confiance et lui apprendre la survie dans ce milieu hostile. Ce n’est rien de bien extraordinaire, mais ça a le mérite de changer un peu la dynamique narrative et ça, c’est le genre de chose qui me plait.
Au niveau technique, Uncharted : Golden Abyss est véritablement très impressionnant. Beaux, fins et magnifiquement bien animés, les personnages comme les décors sont absolument époustouflants. De plus, je n’ai pas déploré la moindre chute de frame-rate ce qui m’a vraiment surpris. En revanche, Golden Abyss est nettement moins spectaculaire que ses aînés. Les développeurs ont essayés de reproduire un peu le côté malchanceux de Drake qui voit le sol s’effondrer sous ses pieds, mais étrangement, c’est moins réussi. Je ne saurais pas dire pourquoi (enfin si, c’est parce que ce n’est pas Naughty Dog qui l’a développé), mais ici, ça ne prend pas aussi bien. Par contre, la bande originale du jeu est vraiment pêchue et entrainante, à l’image de celle des jeux précédents. Et puis entendre le thème de Drake lors du démarrage du jeu fait toujours son petit effet.
S’il y a bien une raison pour laquelle Uncharted Golden Abyss représente bien la Playstation Vita, c’est son gameplay. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le titre utilise à fond les propriétés tactiles et gyroscopique de la nouvelle portable de Sony. S’il est évidemment possible de faire la plupart des actions de bases avec les boutons, certaines d’entre elles peuvent également être effectuées grâce aux propriétés tactiles de la console. Le joueur pourra par exemple grimper à une corde en alternant des mouvements de doigts sur le pavé tactile arrière, ou encore tracer le chemin sur l’écran tactile lors des phases de grimpette. Ces alternatives sont certes assez intéressantes, mais certaines d’entre elle donne l’impression d’être plus spectateur que joueur. En revanche, les phases qui demandent d’utiliser obligatoirement le tactile ou le gyroscope sont très bien fichues et apporte un réel plus. Je pense notamment aux phases de « dépoussiérage » ou encore aux séances photos. Par contre, les phases de corps-à-corps ont beau être intéressantes au début, on s’en lasse vraiment très vite, d’autant que les animations ne sont pas très nombreuses. D’ailleurs, ce dernier point prend tout son sens lors des combats contre les deux boss de fin qui demanderont au joueur d’enchainer pas moins d’une trentaine de mouvements tactiles chacun ! Vous en conviendrez, c’est assez lourd. Pour ma part, j’ai adopté une sorte de gameplay hybride : J’utilisais les fonctions tactiles et gyroscopiques que lorsque je n’avais pas le choix et lorsque je voulais ramasser des armes car je trouver ça plus pratique. Le reste du temps, je jouais avec les bons vieux boutons.
Pour finir, je vais vous parler de la durée de vie. Comme pour chaque épisode de la saga, il faut compter une petite dizaine d’heures pour le terminer d’une traite sans chercher les secrets. Ces derniers sont d’ailleurs beaucoup plus nombreux et diversifiés que ceux des versions console et chercher à tous les avoir multiplie quasiment par deux la durée de vie du titre. En revanche, je ne comprends pas pourquoi les développeurs ne se sont pas amusés à ajouter un mode multi-joueurs. Mais bon, ce sera peut-être pour le prochain, qui sait ?
Conclusion : 16/20
Uncharted : Golden Abyss est un bon, très bon jeu même, mais mon amour pour les deux précédents épisodes de la série m’a rendu quelque peu exigent. Moins spectaculaire et possédant un rythme moins soutenu que ses aînés, cet opus m’a un peu laissé sur ma faim. Après, ne vous méprenez pas, j’ai quand même pris beaucoup de plaisir et je le conseille vivement à tous les possesseurs de Playstation Vita. Mais je ne vous cache pas que j’ai eu une légère déception après l’avoir terminé.