Belfond, 4 mars 2010, 364 pages
Résumé de l'éditeur :
Un amour interdit, une terrible trahison, une agression d'une sauvagerie inouïe dans le Mississippi des années 1940.
Lorsqu'elle découvre la ferme que son mari, Henry, vient d'acquérir, Laura McAllan comprend qu'elle n'y sera jamais heureuse. Pourtant, en épouse et mère dévouée, elle s'efforce d'élever leurs deux fillettes, sous l'oeil haineux de son beau-père, membre du Ku Klux Klan.
Alors que les McAllan luttent pour tirer profit d'une terre peu fertile, deux soldats rentrent du front : Jamie, le jeune frère d'Henry, aussi séduisant et sensible que son aîné est taciturne et renfermé. Et soudain, Laura se sent renaître...
Ronsel Jackson, le fils des métayers, un descendant d'esclaves qui, pendant quatre ans, s'est permis de croire qu'il était un homme. Mais le Sud va se charger de lui rappeler qu'il n'est qu'un nègre...
Mon avis :
L'histoire se déroule dans le Delta, là où les hommes sont enracinés à leur terre. A leurs principes, également.
Les femmes, elles, s'accrochent à la vie et à leur famille. Ainsi, les amitiés se nouent. Mais toujours la tradition reprend le dessus.
Une histoire de femmes, une histoire de fils aussi. Partis à la guerre, décorés, ils ont perdu les habitudes du Sud, ne les comprennent plus, ce qui précipite leur perte.
Malgré les personnages masculins qui s'agitent dans tous les sens, ne font rien ou plongent dans l'alcool, les personnages féminins décident lors de moments importants. C'est ce que j'ai aimé dans ce roman.
L'auteure donne à voir un Sud qui ne vit qu'au travers de ses traditions passéistes, et qui court ainsi à sa perte, tel le personnage de Pappy.
Un roman qui tourne également autour de l'amour qui se révèle plus fort que la couleur de peau, plus fort que les interdits sociaux.
Un très beau roman sur le courage.
L'image que je retiendrai :
Celle d'une terre noire fertile mais boueuse.