FEMME…
La chair chaude, l ‘amour
et la fragilité
fragilité de la chair exsudant
l’amour
innocence nue, offerte à tous
les assauts
deuxième moitié du ciel
et de l’humain.
Femme, si fragile en son murmure
de soie
blottie contre l’enfant de sa chair, de son ventre.
Femme fruit qui dit l’œuf, de toute sa chair,
de toutes ses bombements de chair et de chaleur,
femme –fruit qui ceint encore son fruit confiant,
fragilité protégeant la fragilité.
Femme, frêle rempart enserrant l’avenir,
luttant pour que sa palpitation prenne essor,
caressant de sa soie le balbutiement clair,
incertain, de l’enfant suprême nudité,
suprême soie, suprême chair
au parfum neuf
tu ne demandes que la paix
des lendemains,
toi, désarmée par ton avidité
d’amour,
par cet amour inscrit aux courbes menacées,
vulnérables et belles de ton corps
utérin.
Que peux-tu contre la barbarie
de ces chiens,
contre leur univers étranger
qui te broie ?
Patricia Laranco.