- Le choix de faire carrière dans la cuisine t’est-il venu par passion?
Jusqu’à l’age de 15 ans, j’hésitais entre deux métiers, la couture et la cuisine…
C’est à la suite d’un repas que j’avais préparé pour la famille que j’ai réalisé que finalement la cuisine n’était pas une corvée comme j’avais pu le penser. A partir de là j’ai compris que je voulais en faire mon métier…
- A 29 ans, tu prends les commandes des cuisines Petrossian, quel fût ton parcours avant cela?
J’ai du faire un CAP Cuisine et un Bac Professionnel, des stages en cuisine dans plusieurs établissements… Cela fût capital surtout pour éviter de perdre la main, j’ai ensuite occupé différents postes même chez Petrossian avant de pouvoir occuper celui de chef. J’ai également travaillé comme second au restaurant “Les Persiennes “.
-Tu as sans doute un secret pour réussir à t’imposer avec autant de brio dans un milieu certes passionnant mais très exigeant?
Il n’y a pas vraiment de secret, cela passe par le travail, la persévérance, la patience et la passion. Il faut être capable de prouver sur le terrain qu’on est là, qu’on peut compter sur toi! J’ai aussi eu la chance de travailler avec des gens qui ont su me faire confiance et croire en moi.
- Plus de dix ans dans le métier, quelles auront été tes plus grandes leçons?
J’aurais appris qu’il est important de se connaître soi-même et surtout ne pas avoir peur d’oser.
J’essaie d’apporter à la cuisine française des touches venues d’ailleurs.
Cela peut être au niveau technique où je vais par exemple accompagner du poisson avec des oignons et un concassé de tomates pour y apporter le côté africain, ou encore utiliser le biscuit pour reprendre l’idée de la friture. Je fais aussi appel aux ingrédients traditionnellement asiatiques et indiens comme la citronnelle que j’utilise assez souvent.
- On te voit peu dans les médias contrairement à d’autres confrères chefs gastronomiques. Est-ce un choix même si un profil comme le tien suscite nécessairement l’intérêt des médias…
J’ai toujours fait le choix de rester discrète, je n’ai jamais cherché la médiatisation… Après tant mieux si ça peut susciter des vocations ou encourager d’autres dans leurs parcours…
- Tes prochains défis? Des envies de faire autre chose?
Pour l’instant la question ne se pose pas vraiment, j’attends un petit peu de voir comment les choses évoluent. Mais il est vrai qu’on se dit parfois qu’il ne serait pas mal de travailler dans une école ou ouvrir un restaurant…
- Outre chez Petrossian, quelles sont les meilleures adresses où l’on mange bien sans se ruiner?
Le restaurant “Aux deux canards” au 8 rue du Fbg Poissonnière – 75010 Paris
et au “Mussuwam” 33 bd Arago – 75013 Paris
Pour découvrir la cuisine de Rougi Dia:
Restaurant Petrossian ‘le 144′
144 rue de l’Université, 75007 Paris.
www.petrossian.fr