Le film se présente à la fois comme une série de court-métrages (avec graphistes et scénaristes distincts pour chaque histoire), et comme un long-métrage qui entrelace les différents récits. Le tout étant placé sous la direction artistique d'Etienne Robial, l'un des co-fondateurs de Futuropolis dont nous avons déjà très rapidement parlé.
Surtout, le retour au noir et blanc me paraît être le symptôme d'une volonté d'expérimentation graphique, et de donner une aura de "sérieux" au medium utilisé. La maison d'édition L'Association s'est bâtie durant les années 1990 une réputation de "bande dessinée d'auteur" en revenant au noir et blanc : le noir et blanc est en France, au moins depuis Futuropolis, synonyme d'exigence graphique, voire d'élitisme puisqu'il permet à la bande dessinée dite "indépendante" de trouver ses marques par rapport au reste de la production en couleur.