ééàé
Leonard Cohen ? Il fait encore des choses ? (Voire : « Il est toujours vivant ? »).
Et bien oui, et Leonard Cohen c’est comme un vieil ami : même si vous ne vous êtes pas vus depuis très longtemps –et en l’occurrence huit années ont passé depuis son dernier album-, dès que vous vous revoyez vous vous retrouvez comme si vous vous étiez quittés la veille.
La voix est toujours aussi caverneuse et musicalement parlant, c’est une grande impression de douceur et d’épure confortée par les chœurs féminins et les instruments acoustiques, d’autant plus qu’il a en grande partie renoncé aux synthétiseurs qui envahissaient certains de ses derniers albums. Et par contraste, cette douceur ne fait que renforcer la profondeur de cette voix unique.
Côté paroles, dans ce douzième album, Cohen évoque tout en retenue des sentiments liés aux évènements qui ponctuent la vie et qui sont ses éternels thèmes : l’amour, les interrogations de la vie, le temps qui passe, la perte de l’être cher ou encore la mort. Cela peut sembler déprimant mais on est chez Cohen et outre son côté bouddhiste on trouve également une certaine dose d’humour et d’auto dérision.
Ainsi, dans « Crazy To Love You » où Cohen chante seul avec sa guitare, il laisse échapper un « I’m old and the mirrors don’t lie ».
Old Ideas est typiquement le disque à écouter calé dans un bon fauteuil, en se laissant emporter bien loin de la frénésie du monde actuel, dans un espace intemporel.
Infos pratiques : CD Columbia – 2012 – 10 chansons – 15,99 €