Bien que le résumé du roman m’ait vraiment donné envie de le lire, j’ai rarement fait autant l’expérience de l’ennui pendant une lecture. J’ai même hésité à abandonner le livre en cours… Mais je déteste ça, on ne se refait pas!
Un jour, Emma découvre dans un roman un post-it sur lequel est inscrit un prénom, celui de son amour de jeunesse, Federico, ainsi qu’un numéro de téléphone. Et comme le hasard fait bien les choses, il s’agit justement de “son” Federico, qui malheureusement est marié et vit à New York. Ils se revoient tous les deux et décident d’entretenir une correspondance via boîtes postales interposées. Je ne suis pas vraiment arrivée à trouver un réel intérêt dans ces lettres, que ce soit dans leur contenu ou dans leur style… Une fois par an, les deux amants se retrouvent en France, à Belle-Ile en mer. On sent d’ailleurs l’amour que l’auteur, Paola Calvetti, porte un amour profond à la Bretagne. Les digressions sur le Finistère sont d’ailleurs assez intéressantes.
Si la relation entre Emma (j’ai l’impression que la référence à Mme Bovary est à la mode en ce moment, entre ce roman et Quand souffle le vent du nord…)et Federico piétine tout au long du roman, les passages consacrés à la librairie soulignent son expansion : d’une simple boutique, celle-ci devient une auberge puis un hôtel pour amoureux des livres. Emma semble, malgré son dégoût du profit, avoir bien compris l’intérêt des “produits dérivés” : on peut par exemple acheter dans sa librairie des bougies au parfum de cuir, de papier et de bois ou encore des tasses portant l’inscription “ SILENCE…JE LIS” (bon, j’avoue, j’en veux bien une ! )
Une réflexion, à la fin du roman, m’a frappée : pour vivre pleinement une relation, une femme aurait besoin de souffrir. Sinon le jeu n’en vaudrait pas la chandelle… Peut être est-ce un peu radical de formuler cela ainsi, mais la remarque serait à creuser…
Enfin, j’ai appris ce qu’était le syndrôme de Tako-Tsubo : le syndrôme du coeur brisé, qui survient après un important choc émotionnel comme une rupture, et qui entraîne, si cela n’est pas pris à temps, la mort de l’amoureux éconduit.
Paola Calvetti, L’Amour est à la lettre A, éditions 10/18